La demande intérieure aurait confirmé sa reprise au premier trimestre 2024, contribuant pour 6,7 points à la croissance économique globale, au lieu de -0,1 point au même trimestre de l'année passée, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). D'après la note de conjoncture du HCP du premier trimestre 2024 et perspectives pour le T2-2024, la consommation des ménages se serait améliorée de 2,7%, au lieu de +0,1%, en variations annuelles. Cette augmentation, attribuable en partie à un effet de calendrier associé à l'augmentation des dépenses de consommation pendant et à la veille du mois de Ramadan, aurait bénéficié des gains du pouvoir d'achat liés au reflux de l'inflation, explique le HCP. Elle aurait, principalement, profité aux produits alimentaires et aux produits finis de consommation importés, précise le HCP, soulignant que les appréciations des commerçants de gros sur leurs ventes de produits alimentaires et de boissons, collectées dans le cadre de la dernière enquête de conjoncture, se seraient améliorées de 24,6 points, en variation annuelle, alors que celles des biens domestiques et agricoles se seraient toujours maintenues sur une tendance baissière. La consommation des administrations publiques se serait, pour sa part, accrue de 3,4%, au lieu de +2,7% au même trimestre de l'année précédente, en ligne avec l'accroissement des dépenses de fonctionnement. Et de relever que la contribution de la demande extérieure nette serait restée négative au premier trimestre 2024, s'élevant à -3,9 points, sous l'effet d'une hausse de 17,3% du volume des importations nationales de biens et services et de 8,4% de celui des exportations, en variations annuelles. L'investissement aurait, quant à lui, vu sa dynamique de croissance se poursuivre à un rythme soutenu pour le troisième trimestre consécutif, avec une hausse de 17,3% de la formation brute de capital au premier trimestre 2024. Les entreprises, bénéficiant d'une amélioration impulsée par l'inflation de leurs marges à la fin de 2023, auraient, également, renforcé leur recours à l'endettement bancaire pour financer leurs projets d'investissement. A fin février 2024, les crédits à l'équipement auraient enregistré une hausse de 10,8%, en variation annuelle, au lieu de -4,6% au cours de la même période de l'année passée. Les investissements dans le secteur de la construction auraient, également, été mieux orientés, grâce à l'impulsion des programmes publics relatifs à l'aménagement des stades pour la CAN 2025, à la reconstruction et la réhabilitation des zones touchées par le séisme d'El Haouz, ainsi que du programme d'aide à l'acquisition de logements.