«Le Maroc n'est pas responsable de l'espionnage d'Ignacio Cembrero ou d'un autre citoyen» et ne «possède pas le logiciel israélien Pegasus», avait déclaré l'avocat de Rabat au tribunal, depuis 2022. L'actuel collaborateur du site d'information El Confidencial, accusé d'avoir ouvertement menti en déclarant qu'il a été espionné par le Maroc, sera confronté une nouvelle fois à la justice espagnole. Selon les sources de Barlamane.com, l'avocat représentant Rabat, Ernesto Díaz-Bastién, et à l'appui des conclusions formulées par le Centre national de renseignement (CNI, service de renseignement et de contre-espionnage espagnol), selon lesquelles le Maroc n'est pas responsable «des possibles écoutes illégales» contre des membres du gouvernement socialiste, les poursuites contre le collaborateur espagnol dans le cadre d'une procédure en appel seront lancées. Ignacio Cembrero devra reconnaître qu'il «n'a été victime d'aucun acte d'espionnage qu'aurait commis le royaume du Maroc à son encontre». Depuis 2021, le journaliste déchu a prétendu publiquement, à de nombreuses reprises, devant plusieurs tribunes publiques, et sans aucune preuve, notamment devant une commission du Parlement européen, qu'il était persuadé que le Maroc «a eu accès à son téléphone pour obtenir des messages échangés par WhatsApp avec des responsables espagnols». Le Maroc a, alors, décidé de l'attaquer en justice. Lors des plaidoiries, il a été précisé qu'il s'agit d'une affaire n'ayant aucun lien avec la liberté d'expression ou la liberté de la presse. Cembrero a agi «par rancune, par soif de notoriété et par volonté de nuire», selon des conclusions obtenues par Barlamane.com. Malgré cela, le Maroc n'a pas réclamé des dommages et intérêts dans le cadre de ce dossier, mais a exigé que le sexagénaire soit condamné à payer les frais de justice. Dossier monté de toutes pièces «Il est très difficile de prouver que c'est le Maroc qui aurait introduit le logiciel informatique Pegasus» sur le téléphone portable de M. Cembrero, avait tranché l'arrêt du tribunal de Madrid en mars 2023. Par ailleurs, en juillet 2023, un juge de l'Audience nationale (le tribunal chargé des dossiers de terrorisme ou d'atteinte à la sûreté de l'Etat) José Luis Calama Teixeira, a décidé de classer l'enquête sur l'affaire Pegasus après plus de quatorze mois de procédure.