Le nouveau chef de la diplomatie française a déclaré dans un entretien publié samedi 10 février qu'il allait «personnellement» œuvrer au rapprochement entre la France et le Maroc, face à l'adynamie chronique que connaissent les liens bilatéraux depuis 2017. «On a eu plusieurs contacts depuis mon arrivée» en poste, le 12 janvier dernier, avec les Marocains, a indiqué Stéphane Séjourné au quotidien Ouest France. «Le président de la République m'a demandé personnellement de m'investir dans la relation franco-marocaine et d'écrire aussi un nouveau chapitre de notre relation. Je vais m'y attacher», souligne-t-il. Il estime que la France a «toujours été au rendez-vous, même sur les dossiers les plus sensibles comme le Sahara où le soutien clair et constant de la France au plan d'autonomie marocain est une réalité depuis 2007.» «Nous ajoutons qu'il est temps désormais d'avancer», dit-il. «Je ferai tout dans les prochaines semaines et les prochains mois pour que la France et le Maroc se rapprochent» et ce, «avec le respect des Marocains», promet-il. Ces deux dernières années ont été émaillées de tensions extrêmement fortes entre le Maroc et la France. À l'origine des tensions: des décisions unilatérales françaises hostiles au Maroc, le dossier des visas, et une résolution européenne appelant le Maroc à soi-disant «respecter la liberté d'expression et la liberté des médias». Rabat a regretté qu'«un proche de la présidence française», Stéphane Séjourné, chef du groupe centriste Renaissance (Renew) à Bruxelles, en ait été «l'un des instigateurs». Depuis fin 2023, une période de dégel se précise, avec l'officialisation des nominations de Christophe Lecourtier à Rabat et Samira Sitaïl à Paris.