Le Maroc, à travers le conseiller du roi, Taïeb Fassi Fihri, a remis officiellement ce vendredi sa demande d'adhésion à l'Union Africaine (UA), rapportent plusieurs médias. Cette demande a été remise à la présidente de la Commission africaine, Nkosazana Dlamini Zuman en marge des travaux de l'Assemblée générale de l'ONU qui se tient à New York. Dlamini Zuma, qui a tweeté le contenu de cette rencontre, a précisé que l'émissaire royal lui avait « remis une copie de la demande d'adhésion » qui sera examinée lors du prochain sommet de l'Union, les 29 et 30 janvier à Addis Abeba. Le roi Mohammed VI avait affirmé, lors de son discours à l'occasion du 17e anniversaire de son accession au trône, que le retour annoncé du Maroc à l'Union Africaine après 32 années de boycott, ne signifie nullement le renoncement du royaume à ses droits légitimes. « Il est évident que cette décision ne signifie en aucune manière le renoncement du Maroc à ses droits légitimes, ou la reconnaissance d'une entité fictive dénuée des attributs les plus élémentaires de souveraineté, et qu'on a fait entrer au sein de l'Organisation de l'Unité africaine, en violation flagrante de sa Charte », avait fait savoir le chef de l'Etat. Selon lui, « le retour du Maroc à sa place naturelle traduit notre volonté de défendre nos intérêts et ceux de l'Union africaine, et de renforcer les domaines de coopération avec nos partenaires, tant au niveau bilatéral que régional ». « Il permettra, en outre, au Maroc de s'ouvrir sur de nouveaux espaces, surtout en Afrique orientale et équatoriale, et de conforter sa position en tant qu'élément de sécurité et de stabilité, et en tant qu'acteur œuvrant en faveur du développement humain et de la solidarité africaine », avait-t-il précisé. A cet égard, il avait tenu à remercier tous les Etats frères qui se sont tenus aux côtés du Maroc dans la défense de son intégrité territoriale, et qui ont favorablement accueilli sa décision de regagner sa famille institutionnelle. Il s'agit en particulier des Chefs d'Etat des 28 pays ayant signé la motion, et des autres pays amis qui ont apporté leur concours à cette initiative.