Le scrutin législatif du 7 octobre prochain aura, cette année, un parfum de famille en ce sens que plusieurs personnalités politiques ayant pignon sur rue au parlement, cherchent à caser leur proche, histoire de ne pas trop sombrer dans l'anonymat. Le Cas du Parti de la justice et du développement (PJD) dont certains dirigeants, ont « poussé », qui son épouse, qui sa soeur, à se présenter en leur garantissant une place bien confortable sur la liste nationale réservée aux femmes. Un bref survol des noms des heureuses élues devant figurer sur cette fameuse liste qui va certainement faire couler beaucoup d'encre, montre que cette formation politique, que dirige l'actuel chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, a préféré puisé dans le cercle familial, au détriment des autres militantes qui constituent la base du parti. Certes, si Benkirane a casé sa « tria » (lustre) dans cette liste bienqu' en queue de peloton donc, sans la moindre chance de passer, il n'en est pas de même du député Aftati et du conseiller Hamieddine qui, toux deux, ont assuré à leur douce moitié, respectivement Bouthaina Karouri et Mimouna Aftati une bonne place avec toutes les chances de les voir siéger à l »hémicycle. L'explication donnée par Benkirane à un média électronique sur la présentation de la candidature de son épouse Nabila a de quoi surprendre. En affirmant que c'était juste pour des raisons techniques, Benkirane semble ne pas saisir la portée de son geste sur le plan de l'éthique et de la morale. La liste pjdiste comprend également le nom de Fatiha Choubani, soeur du très controversé homme à scandales El Habib Choubani, encore lui. Ce dernier qui trône au dessus de la région Draa-Tafilalet, compte bien placer son pion au parlement, en la personne de sa soeur, question de pérenniser le clan Choubani. Que dire de Lalla Chrif Chikhi, parente de Chikhi du Mouvement unicité et réforme (MUR), bras religieux du PJD. Bref, les militantes de base du PJD devront attendre, la prochaine fois peut-être pour prétendre, elles aussi, à un maroquin au parlement. Mais il n'y a pas que le PJD qui a eu recours à ce procédé, même si ce dernier semble pour l'instant détenir le triste record des épouses et roches placées par ses dirigeants sur leur liste nationale. Il y a également Hamid Chabat, chef du parti de l'Istiqlal qui, interrogé à la télévision sur la candidature de son fils alors qu'il s'était engagé à ce qu'aucun membre de sa famille ne se présente, a tout simplement répondu que c'est cela « la démocratie ». Il a peut être répondu en lieu et place du PJD.