Le PJD a dû faire face à certaines polémiques, notamment l'amendement des statuts du parti pour permettre aux responsables assumant des responsabilités nationales de diriger les instances régionales du parti. Après le congrès national, place au dialogue interne au sein du PJD (Parti de la justice et du développement). Une étape cruciale augurant d'une restructuration du parti qui conduit la majorité parlementaire. C'est d'autant plus vrai que le dialogue coïncide avec l'organisation des congrès régionaux qui ont connu l'élection de nouveaux secrétaires régionaux. Ainsi, le congrès régional de Rabat-Salé a vu l'élection de Abdelali Hamieddine comme secrétaire régional alors que les congressistes de Fès-Meknès ont choisi Khalid Bouqariî, l'ancien secrétaire national de la JJD (jeunesse du PJD). Très attendu, le congrès régional de Casa-Settat a enregistré l'élection de Mohsine Mofidi alors que les Pjdistes de la région de Laâyoune ont élu comme secrétaire régional Dida Mohamed Lamine. Alors que d'autres congrès régionaux ont été organisés, le PJD a dû faire face durant les dernières semaines à certaines polémiques, notamment l'amendement des statuts du parti pour permettre aux responsables assumant des responsabilités nationales de diriger les instances régionales du parti. Un recours a même été déposé devant l'instance d'arbitrage du PJD. Mais les statuts sont restés finalement inchangés. La deuxième polémique qui a précédé le lancement des congrès régionaux a concerné les responsables habilités à encadrer ces manifestations. Dans ce sens, le secrétariat général du parti avait décidé de confier exclusivement à ses membres l'encadrement de ses congrès régionaux, qui démarrent dans quelques jours, et ceux des organisations parallèles. Pour mettre un terme à ces divergences, la direction du parti conduite par le secrétaire général Saâd Eddine El Othmani mise beaucoup sur le dialogue interne. Pour ce faire, une commission spéciale a été créée fin mars par le secrétariat général. Elle est composée notamment de Abdelali Hamieddine, Ahmed Touil, Amina Maa Elainine, Aziz Rabbah, Abdelkader Amara, Bassima El Hakkaoui, Driss El Azami El Idrissi (président du conseil national), Slimane El Amrani (secrétaire général adjoint du parti), Mohamed Yatim, Abdelhak Larbi, Nabil Chikhi, Abdelaziz El Omari, Khalid Samadi, Jamila El Moussali, Mohamed Amkraz, Mustapha El Khalfi, Mohamed El Hamdaoui, Meryem Boujemaâ, Driss Skali Adaoui, Abdelali Hamieddine, El Habib Choubani, Souad El Omari, Maimouna Aftati, Abdessamad Sekkal et Mohamed Amahjour. Nous avons contacté plusieurs ténors du parti pour commenter l'initiative mais ils sont restés injoignables alors que Mustapha Ramid n'a pas souhaité donner de déclaration concernant ce sujet. Il faut préciser que Ramid et Lahcen Daoudi ne figurent pas dans la liste de la commission spéciale créée. Pour rappel, le lancement du dialogue interne a été décidé lors du dernier congrès national du parti fin 2017 en perspective d'une mise à niveau de cette formation politique.