Sur la scène de crime aménagée dans le cadre des portes ouvertes de la Sûreté Nationale à Fès, qui se tiennent du 17 au 21 mai, l'équipe de la police scientifique et technique est à pied d'œuvre pour préserver la scène de crime, devant le regard admiratif des visiteurs. Située juste à côté du stand du Laboratoire de Police Scientifique et Technique (LPST), l'unité de la scène de crime offre aux visiteurs l'occasion de prendre connaissance des actions rigoureuses et précises pour recueillir et analyser les traces et indices susceptibles de résoudre les affaires délictuelles ou criminelles. L'unité de la police technique et scientifique en tant que support incontournable du procès pénal pour faire établir la vérité, connaît un afflux inédit des visiteurs particulièrement les élèves des établissements éducatifs publics et privés sous le regard bienveillant de leurs éducateurs. Avec une panoplie d'outil éparpillés par-ci, par-là, les spécialistes en scènes de crime en blouses professionnelles expliquent et partagent avec les jeunes les techniques d'investigation du lieu de crime, les mesures de travail recommandées et les protocoles d'intervention préconisées pour réussir facilement et rapidement les opérations d'enquêtes. Dans une déclaration à M24, la chaîne d'information en continu de la MAP, le commissaire de police, Radouan El Mardi, chef de scène de crime à la préfecture de police de Fès, a mis en valeur l'importance des portes ouvertes initiées par la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), ajoutant que l'unité de la scène de crime accueille, à cette occasion, des visiteurs qui reçoivent des explications sur la méthode de gestion du lieu du crime à travers un usage optimum des traces et des indices existants. Il s'agit aussi, a-t-il dit, de sensibiliser les jeunes aux à l'importance de préserver les scènes de crime en cas par exemple de cambriolage de maison ou d'une voiture. Aussitôt informée, la police technique et scientifique, accompagnée de la police judiciaire, se déplace sur le lieu de crime pour rechercher et enquêter sur les indices et les traces aussi bien visibles à l'œil nu ou ceux qui nécessitent l'usage des rayons ultraviolets, a tenu à préciser le commissaire de police. Ces indices seront par la suite envoyés aux Laboratoire de Police scientifique et technique de Casablanca ou Rabat pour des analyses par les professionnels afin de déterminer et identifier les malfaiteurs et les présenter à la justice, a fait savoir M. El Mardi. Le commissaire de police a aussi souligné que les techniciens des scènes de crime bénéficient de nombreuses sessions de formation aussi bien au Maroc qu'à l'étranger afin de mieux renforcer leurs compétences et expériences en matière de gestion de lieu de crime. La Police scientifique et technique est un acteur clé de l'enquête criminelle et un des outils d'accès à un procès équitable, principe garanti par la Constitution du Royaume du Maroc, grâce à la preuve matérielle irréfutable et crédible, qui peut servir pour innocenter ou incriminer une personne. Bien consciente de l'importance de la protection de l'intégrité de la preuve et de la traçabilité des pièces à conviction, la DGSN a inscrit le développement de la police scientifique dans les priorités de sa stratégie d'action et n'a cessé de moderniser ses structures scientifiques et renforcer les compétences policières y exerçant, en conformité avec les normes internationales et standards scientifiques d'assurance qualité en vigueur. Le coup d'envoi de la 4ème édition des journées portes ouvertes (JPO) de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a été donné, mercredi à Fès, sous le thème "67 ans de modernisation continue pour un service public citoyen". Cette initiative citoyenne, qui se poursuivra jusqu'au 21 mai, vise à informer le public sur les efforts de modernisation mis en place pour assurer la sécurité des personnes et des biens et préserver l'ordre public. Plusieurs stands ont été mis à la disposition des visiteurs par la DGSN dont "Chaîne opérationnelle d'intervention", "Technologie et dématérialisation", "police scientifique", "frontières intelligentes", "recrutement, formation-carrière", "femmes et mineurs victimes de violence", "moralisation et droits de l'Homme" et "martyrs du devoir". Au programme de cette manifestation figurent aussi des démonstrations de la "brigade équestre", la "brigade motocycliste", "la protection rapprochée et unités d'intervention (BCI)", des "forces spéciales", de la "brigade cynotechnique", "marche militaire et maniement d'armes" et "techniques de self défense et de maîtrise des personnes dangereuses". Cette initiative citoyenne a commencé en 2016 à Casablanca et s'est institutionnalisée pour devenir un événement annuel qui donne rendez-vous à la population de venir découvrir les diverses facettes du métier de la police et de s'entretenir avec les policières et les policiers.