Le Cabinet royal vient de réagir à la récente déclaration de Nabil Benabdellah, ministre de l'Habitat et de la Politique de la ville et Secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), au sujet de l'autoritarisme » la qualifiant d' » outil de diversion politique en période électorale ». Nabil Benabdellah avait considéré dans une déclaration, jeudi dernier, à l'hebdomadaire « Al Ayam », que « sa formation politique n'a pas de problème avec le parti Authenticité et Modernité (PAM) mais avec la personne qui se trouve derrière ce parti, en précisant que la personne sous entendue est « le fondateur de ce parti qui incarne l'autoritarisme », selon ses propos. « Il semble clair que cette déclaration, qui intervient après d'autres déclarations tout aussi irresponsables de M. Nabil Benabdellah, n'est qu'un outil de diversion politique en période électorale, qui requiert de s'abstenir de lancer des déclarations non fondées », souligne un communiqué du Cabinet royal publié dans la soirée. Cette période électorale requiert également de « s'abstenir d'utiliser des concepts qui portent atteinte à la réputation de la patrie et à l'intégrité et la crédibilité des institutions, dans une tentative de gagner des voix et la sympathie des électeurs », poursuit le communiqué. « De même que ces déclarations sont en contradiction avec les dispositions de la Constitution et les lois qui encadrent la relation entre l'Institution monarchique et toutes les institutions et les instances nationales, y compris les partis politiques », souligne le Cabinet Royal. « En rendant public ce communiqué explicatif, le Cabinet Royal tient à lever toute équivoque au sujet de ces déclarations eu égard à leur caractère important et dangereux, d'autant plus qu'elles émanent d'un membre du gouvernement et que la personne visée occupe actuellement la fonction de Conseiller de SM le Roi et elle n'a plus aucune relation avec l'action partisane ». Le Cabinet Royal tient ainsi à affirmer que « les Conseillers de SM le Roi n'agissent que dans le cadre de leurs fonctions, en suivant les hautes instructions précises et directes qui leur sont données par Sa Majesté le Roi, que Dieu L'assiste », ajoute la même source. « Il est à noter que cette affaire ne concerne que la personne ayant fait ces déclarations et elle n'a aucun rapport avec le PPS, parti reconnu pour son rôle historique de militantisme et sa contribution constructive au processus politique et institutionnel national », conclut le communiqué. A noter que dans une déclaration à barlamane.com, Nabil benabdellah a démenti catégoriquement avoir fait allusion directe au conseiller du roi Fouad Al El Himma qui a coupé tout lien avec le PAM. Il a précisé que dans sa déclaration à cet hebdomadaire, c'est l'idée de création de ce parti qui est sujette à des critiques, et non son fondateur et sa qualité, soulignant que « l'idée de création est une chose, et le fait de mentionner des noms d'individus fondateurs et autres intéressés par le parti, en est une autre ». D'aucuns ont vu dans la déclaration de Nabil Benabdellah une confirmation de l'adhésion totale de sa formation politique le PPS à la la campagne de son allié « le PJD » contre ce qu'il qualifie d' »autoritarisme » incarné par le PAM. Il sied de rappeler à cet égard, que dans une déclaration récente, le dirigeant du PPS a affirmé que le jour viendra où il va divulguer, avec son allié Abdelilah Benkirane, certains secrets et mystères. les deux partis ont d'ailleurs clairement fait savoir qu'ils poursuivraient ensemble, la main dans la main, leur aventure que ce soit au sien d'un éventuel nouveau gouvernement, ou dans l'opposition.