Les éléments du service préfectoral de la police judiciaire de Casablanca ont interpellé, mercredi, en étroite coordination avec la brigade nationale de la police judiciaire et la direction générale de la surveillance du territoire (DGST), trois extrémistes affiliés à l'organisation terroriste "Daech", pour leur implication présumée dans un homicide volontaire dans le cadre d'un projet terroriste dont a été victime un policier lors de l'exercice de ses fonctions. Un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) indique que les opérations sécuritaires menées simultanément par les brigades régionales d'interventions, sous l'encadrement des officiers de la police judiciaire chargés de l'enquête, ont abouti à l'interpellation des deux principaux suspects à Casablanca et dans la région de Sidi Hrazem, près de Fès, tandis que le troisième prévenu a été appréhendé lors d'une opération ultérieure à Casablanca. Selon les premiers éléments de l'enquête, les mis en cause ont récemment prêté allégeance à l'émir présumé de "Daech" et projetaient de participer à un projet terroriste local dans l'objectif de porter gravement atteinte à l'ordre public, précise la même source. Les trois suspects avaient décidé de s'en prendre à un fonctionnaire de police en vue de l'exécuter et de s'emparer de son arme de service dans le dessein de braquer une agence bancaire, dont le lieu a préalablement été déterminé et le mode d'attaque défini, dans le but de s'accaparer des sommes d'argent provenant de cet acte criminel, ajoute-t-on. Les recherches et investigations ont montré, à ce stade de l'enquête, que les deux premiers suspects ont été chargés de l'exécution du policier victime de cet acte criminel et de la mutilation de son corps, poursuit le communiqué, faisant savoir que les mis en cause se sont pris au policier sur le lieu de son travail au niveau d'un rond-point alors qu'il accomplissait le service de nuit. Ils l'ont ainsi agressé physiquement à l'aide de l'arme blanche et volé sa voiture personnelle et son arme de service, avant d'incendier son corps dans une zone rurale. Les recherches ont aussi révélé que les deux suspects ont coordonné leur acte avec le troisième complice, qui partage les mêmes plans extrémistes, dans le but d'altérer les indices du crime et d'effacer les preuves en incendiant le véhicule de la victime. Les opérations de ratissage technique et les procédures de fouille ont permis la saisie des armes blanches utilisées dans cet acte et la récupération des menottes ainsi que de l'arme de service de la victime, qui a été dissimulée dans un lieu sûr à Casablanca en vue de s'en servir dans le parachèvement de leur projet terroriste. Les trois suspects ont été placés en garde à vue pour les besoins de l'enquête confiée par le parquet qui supervise l'enquête au Bureau Central d'Investigations Judiciaires, relevant de la DGST, en vue d'élucider les éventuelles ramifications de cet acte terroriste et ses liens avec des cellules et organisations terroristes internationales, d'identifier de présumés complices impliqués dans cet acte criminel et de déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire ayant coûté la vie au policier victime, martyr du devoir national, alors qu'il accomplissait des services sécuritaires sur la voie publique, conclut le communiqué.