Josep Borrell, haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et vice-président de la Commission européenne, multiplie ses impairs à l'égard du Maroc, s'agissant de ses déclarations souvent imprudentes, incontrôlées et qui ne concordent pas avec celles de son pays d'origine, l'Espagne, bien qu'il soit du même bord politique que Pedro Sanchez. Il vient ainsi de nous surprendre en affirmant que l'Union européenne n'avait aucun indice sur le détournement de l'aide humanitaire de l'Union européenne destinée aux camps des populations séquestrées de Tindouf. Etrange ! Il n'a qu'à se fier à la presse algérienne elle-même, qui relate, de temps à autre, des cas de revente des produits de l'aide humanitaire dans certaines villes algériennes, parfois lointaines des camps de Lahmada, comme à l'est de l'Algérie. En 2021, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres avait dans son rapport au Conseil de sécurité, attiré l'attention des membres du Conseil sur cette affaire, citant le Haut conseil des droits de l'homme, lequel avait reçu des informations selon lesquelles le polisatio détournait à la fois l'aide humanitaire et les fonds destinés aux populations. Ces informations venaient, en effet, conforter les conclusions du rapport de l'Office européen anti-fraude OLAF, qui avait établi le constat des détournements par les milices du polisario et des dirigeants algériens. Ces conclusions venaient elles-mêmes étayer les résultats de l'enquête du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés et le Programme alimentaire mondial de l'ONU. Tout cela n'aurait pas atterri sur les bureaux de Josep Borrell à Bruxelles, qui ne disposeraient pas à ce jour d'indices sur d'éventuels détournements ! Ces déclarations sont-elles faites à la veille d'une visite à Alger pour plaire aux dirigeants algériens, déjà en confit ouvert avec l'Espagne et l'Union européenne sur le chantage exercé contre les entreprises espagnoles, la France et le Maroc, pour ne pas dire, le monde entier. Pendant ce temps, plusieurs dizaines de familles des dirigeants du Polisario, qui ont choisi de vivre en Espagne, plutôt que dans les camps de souffrance, continuent de mener une vie de rêve en Espagne, sans s'empêcher des virées nocturnes. Sur le territoire algérien, selon des sources algériennes, les dirigeants du polisario se seraient convertis en promoteurs immobiliers notamment à Tindouf, ou ils auraient provoqué la colère des promoteurs locaux. Certains autres éléments du polisario ont trouvé d'autres subterfuges pour gagner leur vie : Ils importent des voitures d'occasion d'Espagne destinées «aux cadres» du mouvement et, bénéficiant de largesses du pouvoir algérien, les revendent aux Algériens sans les dédouaner. Des procès avaient été organisés après le démantèlement d'un réseau de trafiquants, qui écoulaient les voitures dans plusieurs villes algériennes. Il n'y aurait que Josep Borrell qui ne serait, à priori, pas au courant ! Ce même Josep Borrell dont le Royaume avait annulé une visite prévue en Septembre 2022, justement en raison d'une déclaration inopportune et inexacte, en affirmant que la position de l'Espagne est de défendre un référendum, ce qui était complètement faux. Il avait, certes, tenté de réparer le tort, mais il semble que l'imprudence lui colle à la peau. Cette visite n'a pu avoir lieu qu'en janvier, alors que les parlementaires européens avaient amorcé l'exécution d'un plan anti-marocain, visant à jeter du discrédit sur le Royaume et ses institutions sécuritaires, à l'instigation de la France. Le seul « tort » du Maroc est de vouloir choisir librement ses nouveaux partenaires qui, en peu de temps, ont compensé des années de tergiversations, d'atermoiements, d'hésitations, de blocages et de chantages de l'autre côté de la méditerranée. Par conséquent, il y'a lieu de mettre les nouvelles déclarations de Josep Borrell au titre de ses imprudences coutumières et de son insolence. *journaliste et écrivain