Au Parlement européen, un texte rédigé par des meneurs étrangers contre le Maroc cherche des adhésions quoi qu'il en coûte. En vérité, certains eurodéputés radicaux cherchent à entraîner leurs collègues dans des discussions oiseuses en réactivant des dossiers purement judiciaires. Le Parlement européen, qui s'apprêterait, jeudi 19 janvier, à voter une résolution contre le Maroc, s'embarrasse très-peu des excès (bien réels) dans certains pays. Des centaines de personnes ont manifesté avant quelques jours à Tunis à l'appel de divers mouvements d'opposition au président Kais Saïed pour protester contre la dégradation des conditions économiques, sur d'autoritarisme politique accru. La Tunisie, très endettée, a du mal à financer l'importation des produits de base, les pénuries alimentaires sont chroniques, et la scène politique est bouillonnante. Que font les eurodéputés de l'extrême gauche ? La justice algérienne, manipulée par le régime, a confirmé la détention provisoire du journaliste Ihsane El-Kadi, incarcéré fin décembre dans le cadre d'une enquête pour collecte illégale de fonds et atteinte présumée à la sûreté de l'Etat. Dans la foulée, une dizaine de patrons de presse étrangers réunis par Reporters sans frontières (RSF), dont le Prix Nobel de la paix Dmitri Mouratov, ont appelé à sa libération et à lever les multiples entraves contre la presse en Algérie. À l'aide des données dont on dispose, on pourrait aussi s'assurer les agitateurs antimarocains sont réellement isolés, assertion qui pourrait se soutenir si on prend en considération les sorties qui dénoncent cette résolution déséquilibrée, fausse, et fabriquée. Acharnement douteux Pourquoi le Parlement européen s'intéresse exclusivement au cas de Omar Radi, condamné pour «atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat» avec «financement de l'étranger» et pour viol, deux affaires distinctes, instruites et jugées conjointement avec toutes les garanties possibles ? Dans la résolution européenne, un autre nom est cité : Taoufik Bouachrine condamné à quinze ans de prison ferme pour des violences sexuelles. Son dossier est lourd : «traite d'êtres humains», «abus de pouvoir à des fins sexuelles», «viol et tentative de viol», sachant que l'accusation était, notamment, fondée sur deux plaintes, trois témoignages à charge et cinquante vidéos saisies dans son bureau lors de son interpellation. Nasser Zefzafi, agitateur notoire condamné à vingt ans de prison ferme pour «complot visant à porter atteinte à la sécurité de l'Etat», est également mentionné. D'aucuns s'interrogent sur cette tentative peu innocente de s'ingérer dans des dossiers judiciaires purement marocains. Les parties qui réactivent ces affaires, ayant consulté le thermomètre de leurs intérêts, Menées, intrigues et autres manigances Depuis quelque temps, les attaques contre le Maroc prennent la forme d'un assaut en règle contre ses puissantes institutions, telle la direction générale des études et de la documentation (DGED), le service de renseignement extérieur du Royaume, ou encore son pouvoir judiciaire. Quelques eurodéputés isolés avaient trouvé le moyen d'égarer le Parlement européen, qui cède malheureusement à ces intrigues. La résolution du Parlement européen contre le Maroc est une entorse faite à l'esprit de légalité et de bon voisinage qui priment jusqu'à maintenant. Il est infiniment inquiétant de voir l'esprit de haine et de dénigrement contre le Maroc se faufiler dans les délibérations de cette institution, confrontée à d'énormes défis. La souveraineté marocaine est une ligne rouge Heureusement le Maroc connaît mieux sa dignité ; un grand Etat qui met doublement la justice et le droit de son côté dans ses relations bilatérales et il ne faillira pas à ce principe qui a toujours dominé dans ses rapports diplomatiques de tous les temps. Le sentiment national sait défendre ses lois et libertés si glorieusement acquises au fin des années. Il est à souligner le nouveau néocolonialisme prouve que jamais il n'a pu parler un langage conciliant et modéré. Le Maroc refusera jusqu'au bout d'obtempérer aux ridicules demandes d'une caste corrompue qui prend en otage les esprits impartiaux dans les institutions européennes. Nous dirons aussi, sérieusement, aux feuilles jaunes, et avec la pensée sincère de leur être utiles, que ces attaques nuisent plus à la presse libre qu'au Maroc, et qu'elles la discréditent. Il vaut mieux que le Parlement européen se consacre à ses membres qui négligent leurs intérêts généraux, ou qui empiète sur les droits de leurs citoyens, au lieu de se lancer dans des accusations théoriques sans base contre Rabat, et qui ressemblent moins à la politique de ce siècle qu'à la surenchère du temps passé.