La junte militaire algérienne a montré, s'il en était encore besoin, à l'occasion du CHAN 2022, preuves à l'appui, que dans son esprit et sa philosophie, voire sa doctrine, elle était résolument engagée dans son hostilité contre le Royaume du Maroc, quelles que soient les circonstances et qu'elle ne se fiait ni aux règles d'éthique posées par la Fédération africaine de football (CAF) ni aux us de bon voisinage à l'égard du Royaume du Maroc. Comme à son habitude, la junte militaire algérienne, qui est cramponnée au pouvoir, depuis l'indépendance, refusant au peuple son autodétermination, en dépit de ses multiples sacrifices, confond entre les meetings politiques et syndicaux et des compétitions continentales et internationales de football. Aussi, le CHAN 2022 a-t-il été transposé en tribune politique pour un neveu de Nelson Mandela, qui souille l'image et l'héritage du vaillant dirigeant sud africain, en raison des multiples procès de bonnes mœurs dont il fait l'objet dans son pays et qui est réputé pour être plus un voyou qu'un héritier spirituel du combattant Mandela. Nelson Mandela avait en 1992, depuis la capitale algérienne, affirmé qu'il avait effectué une visite aux camps d'entrainement de militants de l'ANC à Oujda, au lendemain de l'indépendance du Royaume, sans jamais citer un quelconque rôle de l'Algérie, alors département français, dont les nationalistes trouvaient eux-mêmes refuge chez nous. Alors en crise grave, la junte militaire algérienne, avait alors tenté d'exploiter la visite de Mandela à Alger, au lendemain de sa libération, au service de ses pions de Tindouf. Faisant preuve de lucidité et de clairvoyance, Mandela enterra à jamais les espoirs de la junte algérienne, qui se proposait de le conduire à Tindouf, pour donner une aura internationale à ses pions. Au lieu de cela, Mandela prit l'avion pour le Royaume du Maroc pour une rencontre historique avec feu SM le Roi Hassan II et avait ainsi classé le dossier des terroristes de Tindouf. Malheureusement, les successeurs de Mandela, moins au fait du dossier, et par certains égards, corrompus, ont choisi le camp des ennemis du Royaume, car c'est ainsi qu'il faut les appeler, puisqu'ils nous ont fait la guerre en 1963 et en 1976. Outre donc la triste prestation oratoire du neveu Mandela, cet «autre Algérien» (selon Tebboune) dont je ne retiens même pas le nom, le public algérien, présent au stade de Nelson Mandela, répétait des slogans offensants, outrageants et blasphématoires à l'égard du peuple marocain, nous traitant d'animaux auxquels il faut jeter des bananes. Les bananes, à ce que je sache et à ce que j'ai vu personnellement à Alger, les personnalités les plus en vue en Algérie n'en mangé qu'à l'âge de 30 ans. Or, au Maroc, nous produisons les bananes qui ne sont pas un produit de luxe comme en Algérie, et qui restent à la portée des ménages moyens. Certains hauts responsables algériens disaient que la délégation marocaine serait merveilleusement accueillie en Algérie. Nous en avons maintenant la preuve de ces allégations. J'imagine que des scènes de vindicte populaire, comme à Oran, lors des jeux méditerranéens, auraient été rééditées contre nos jeunes footballeurs sur la pelouse. Aujourd'hui, il ne faut surtout pas s'attendre à des excuses de la junte militaire algérienne, quant à ces graves violations des règles d'éthique régissant la CAF ainsi que des pratiques de bon voisinage. Les Algériens ont un nez un peu long par rapport à la normale, un NIF excessif, pour pouvoir demander pardon. « C'est une chèvre, même si elle vole », un adage populaire qui s'applique manifestement aux Algériens, en raison de leur entêtement exagéré et calamiteux. Cette réputation est doublée d'un autre trait de caractère, plus grave, qui recommande la méfiance à l'égard des Algériens. C'est un adage remontant à l'époque Ottomane, selon lequel «pour croire neuf Algériens, il faut absolument écouter l'avis d'un dizième». « Aachra Fi Aaquel » signifie, en d'autres termes, qu'il faut réunir dix algériens pour former «la raison». *journaliste et écrivain