La sélection marocaine censée prendre part au Championnat d'Afrique des nations (CHAN-2023) de football a passé la matinée de vendredi à l'aéroport de Rabat-Salé dans l'attente d'un feu vert pour se rendre en Algérie. Puis elle a quitté les lieux en bus, annonçant un forfait contaminé par une politisation accrue du sport par le régime algérien. Depuis plusieurs jours, les attaques algériennes fusaient de toute parts contre Maroc qui réclamait uniquement un vol direct vers Constantine. Alger a fermé le 22 septembre 2021 son espace aérien à tous les avions civils et militaires marocains après avoir rompu ses relations diplomatiques avec Rabat. Cette grave crise est alimentée par l'obsession du pouvoir algérien envers le Sahara marocain, seul échappatoire pour sa politique extérieure malmenée. Une guerre sportive, qu'on se le dise La 19e édition des Jeux méditerranéens, organisés à Oran en Algérie, s'est déroulée pour le Maroc dans une ambition électrique, émaillée de provocations et d'outrages extra-sportifs condamnés à l'échelle internationale. La privatisation des performances sportives des équipes algériennes suscite l'inquiétude non seulement à l'international mais au sein du pays lui-même, qui veut, à en croire les dernières nouvelles, organiser la Coupe d'Afrique des nations 2025 (la 35e édition). Les relais médiatiques du régime algérien ont escamoté, durant un mois, le parcours historique en Coupe du monde des joueurs marocains au Qatar. La vague de soutien sans précédent qui a accompagné les Lions de l'Atlas tout au long de leur parcours jusqu'en demi-finale, exploit historique pour un pays arabe ou africain, semble avoir déplu au pouvoir algérien, au point de s'exposer au ridicule, dans une attitude démontrant un acharnement incompréhensible envers le Royaume. Le Maroc a tout tenté pour y aller Vendredi 13 janvier, le monde entier a vu les joueurs et l'encadrement de la sélection marocaine attendre plusieurs heures dans le salon d'honneur de l'aéroport de Rabat-Salé alors qu'un avion de la compagnie Royal Air Maroc (RAM) patientait sur le tarmac. Ils ont finalement quitté l'aéroport quelques minutes après l'arrivée des patrons de la Fifa et de la CAF à Rabat. Le championnat s'est ouvert ce vendredi 13 janvier et le premier match des Lions de l'Atlas était prévu dimanche, face au Soudan. La Fédération royale marocaine de football (FRMF) a saisi la Confédération africaine de football (CAF) pour obtenir une autorisation de voyager auprès des autorités algériennes. La CAF avait fait savoir le 22 décembre à la FRMF qu'une autorisation de principe avait été obtenue, selon un communiqué. Les Lions de l'Atlas ont remporté les deux derniers CHAN, en 2021 et 2018, avec leur vivier de joueurs locaux. Les performances de son équipe nationale à la Coupe du monde, avec une quatrième place historique pour une nation africaine et la victoire du Wydad Casablanca en Ligue des champions africaine, faisaient à nouveau des Marocains de sérieux prétendants à la victoire finale. La balle est dans le camp de la CAF et de la FIFA. Cette dernière, qui interdit l'immixtion du politique dans le monde du football, doit sévir contre les galonnés d'Alger qui ont poussé le ridicule à son paroxysme, en donnant la parole à un des petits-fils de feu Nelson Mandela à l'ouverture du CHAN pour s'attaquer à l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc. Nelson Mandela, homme de principes, doit se retourner dans sa tombe, car de son vivant, en signe reconnaissance du soutien du Maroc au combat contre l'apartheid et convaincu de la justesse de la cause du Royaume, n'a jamais voulu reconnaître l'entité fantoche dite «RASD». Même affaibli par l'âge et les longues années passées à la prison, Nelson Mandela dont les héritiers biologiques et politiques ont dilapidé le legs, avait résisté aux fortes pressions de certains cadres de son parti, le Congrès national africain (ANC), qui défendaient les thèses algériennes. La FIFA est plus que jamais interpellée pour sanctionner cette nouvelle dérive des militaires algériens qui gouvernent le pays.