Une délégation de parlementaires français a appelé dimanche à Rabat à «sortir» de la crise des visas qui empoisonne les relations franco-marocaines depuis plus d'un an. «Il faut trouver des solutions pour sortir de cette situation assez rapidement», a plaidé le vice-président du Sénat, Vincent Delahaye. «Il faut essayer de trouver des voies de sortie qui soient acceptables par tous», a ajouté le sénateur de l'Essonne (banlieue parisienne) lors d'une visite de parlementaires organisée par le cercle d'amitié franco-marocain Eugène Delacroix (CED). En septembre 2021, Paris avait décidé de réduire de 50% le nombre de visas accordés à l'Algérie et au Maroc pour mettre la pression sur des gouvernements jugés trop peu coopératifs dans la réadmission de leurs ressortissants expulsés de France. Ce durcissement a déclenché des vagues d'indignation sur les réseaux sociaux et des articles acrimonieux dans les médias au Maroc, et jeté un froid dans les relations entre Rabat et Paris. Les appels se multiplient, côté marocain et français, pour mettre fin à cette «guerre des visas». Cette dernière n'est pas la seule pomme de discorde entre Rabat et Paris. La France est jugée trop attentiste sur la question du territoire du Sahara. Les canaux de communication ne sont toutefois pas rompus. Selon plusieurs sources informées, le président français Emmanuel Macron et le roi Mohammed VI ont eu un entretien téléphonique le 1er novembre en vue d'une visite d'Etat du président français, prévue de longue date, d'ici la fin de l'année ou début 2023. L'échange n'a pas été confirmé ni démenti officiellement.