Le Centre Eugène Delacroix est une association de droit français, regroupant des élus de France originaires du Maroc. Elle anime régulièrement des activités, séminaires ou conférences, sur les relations entre les deux pays amis que sont la France et le Maroc. En fin de semaine dernière, le Cercle a organisé une cérémonie de présentation des vœux, qui a été une occasion de plus pour marquer les relations entre élus des deux pays. Côté France, il y avait à cette cérémonie Christian Cambon (secrétaire du Sénat, Les Républicains, et président du groupe d'amitié interparlementaire Maroc-France) et Jean-Vincent Placé (président du groupe écologiste au Sénat). Le Maroc était représenté, entre autres, par Neila Tazi, vice-présidente de la Chambre des conseillers et Driss el Yazami, président du CNDH. Neila Tazi, élue à la Chambre au titre du collège CGEM et première femme à avoir présidé une séance (quelque peu houleuse) de cette institution, a délivré une courte allocution non exempte de messages… Ainsi, rappelant le voyage d'Eugène Delacroix au Maroc, dans le cadre d'une mission d'amitié, elle évoque en filigrane la présente amitié entre Paris et Rabat, qui a été sérieusement chahutée voici deux ans… Puis elle rappelle le débat en cours en France sur les bi-nationaux et leur possible déchéance de nationalité, affirmant que « la bi-nationalité (des Français membres de cette association) est ouverte sur l'universel, elle favorise le métissage des populations et des idées. Elle se doit donc d'être tout sauf un problème ! Elle est au contraire synonyme d'ouverture et de dialogue, de fraternité et de paix », … ou du moins devrait l'être. Et de rappeler que le sang a encore rapproché France et Maroc, le sang de Leïla Alaoui, cette jeune et talentueuse photographe franco-marocaine tombée à Ouagadougou sous les balles de terroristes. Neila Tazi a rappelé également que « le Maroc une terre de stabilité, une terre d'opportunités et d'investissements. Et ce n'est pas un hasard si la France est le premier partenaire économique du Maroc ! ». le rester ne devrait pas non plus être dû au hasard, et la France gagnerait à être un peu plus à l'écoute et un peu moins dans le doute. La délégation du Medef qui viendra prochainement au Maroc rencontrer son homologue la CGEM y travaillera.