Le SNPM déplore la lenteur des avancées et des réformes qui concernent la presse et l'édition, le statut de journaliste professionnel, la situation du secteur en général et les petites luttes intestines qui minent l'institution. Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a renouvelé son appel de «réformer les lois réglementant la profession». Dans un communiqué, publié à l'issue de la réunion de coordination de la presse écrite, mardi 25 octobre, il a condamné ce qu'il a qualifié de «luttes intestines pour des positions éphémères au sein du Conseil national de la presse» et la volonté de «certaines personnes» de «réduire les problèmes de la presse» à «des considérations personnelles exiguës.» Le SNPM appelle aussi à plus de liberté pour la presse, ainsi qu'une refonte complète du code de la presse et de l'édition, du statut du journaliste professionnel ou encore de la loi sur l'accès à l'information. Le communiqué de l'institution précise que «les conditions matérielles et juridiques de tous les travailleurs de la presse écrite et électronique se dégradent d'année en année, dessinant de sombres perspectives pour l'avenir de la profession, dans un monde en pleine mutation où la presse et les médias sont une façade du conflit». Le texte, au ton alarmiste, appelle à aborder franchement «les questions qui couvrent l'ensemble des exactions contre la liberté de presse : situation du secteur, encadrement légal, environnement économique, mécanismes institutionnels, etc. », tout rappelant qu'une presse en bonne santé « est une composante essentielle de la société qui doit évoluer parallèlement aux transformations sociétales, institutionnelles et économiques.» Le SNPM, qui déplore que la dernière grand-messe sur les défis de la profession «n'ait pas été suivi d'effets», appelle à accentuer l'attention sur la «transparence des dispositifs gouvernementaux, la performance du cadre légal, les concentrations économiques affectant les médias, l'attribution des subventions ou la répartition des aides publiques.» Le syndicat prédit «un avenir sombre» si «la situation de la presse, des médias, du chantier d'adoption d'un code moderne de la presse et de l'édition, de la validation juridique de la presse électronique » restent prisonniers « des rapports de force qui empêchent d'avancer.»