Cyril Ramaphosa, accusé de corruption, cherche à être investi par le parti au pouvoir, l'ANC, pour briguer un nouveau mandat lors de la présidentielle de 2024. Il multiplie les clins d'œil envers le Polisario pour faire oublier ses scandales. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, dans la tourmente après des accusations de corruption autour d'une embarrassante affaire de cambriolage où des sommes considérables ont été dérobées, a consacré, mardi 18 octobre, un accueil contrasté à Brahim Ghali, chef du Polisario visé par des plaintes pour génocide et cité dans une enquête de l''Office anti-fraude de l'Union européenne (UE) pointe un détournement bien organisé de l'aide humanitaire accordée aux séquestrés sahraouis des camps de Tindouf en Algérie. Cyril Ramaphosa, 69 ans, et dont l'avenir politique très fragile, avait dissimulé à la police et au fisc un cambriolage dans une de ses luxueuses propriétés, au cours duquel d'importantes sommes d'argent en liquide ont été trouvées, dissimulées dans du mobilier. En Afrique du Sud, sa destitution ne paraît pas impossible. Si le Maroc rappelle sans cesse l'exclusivité des Nations unies en tant que cadre de recherche d'une solution politique pour le dossier du Sahara, Pretioria, qui harcèle les pays membres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) pour épouser ses théories sur ce sujet au point d'impliquer l'Union africaine. Lors de sa rencontre avec Ghali, il a même osé dressé le parallèle «avec la lutte de l'Afrique du Sud contre le régime d'apartheid.» L'ANC, parti au pouvoir, décidera en décembre de présenter ou non Cyril Ramaphosa comme candidat pour un second mandat à la présidentielle de 2024. Avant quelques semaines, un tribunal sud-africain a annulé vendredi la suspension par Ramaphosa de la médiatrice de la République, notamment chargée de la lutte contre la corruption, et qui a annoncé l'ouverture d'une enquête publique sur l'affaire du cambriolage.