Une information judiciaire a été ouverte pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans, viol sur mineur avec actes de torture et de barbarie, ainsi que recel de cadavre. Une femme et un homme, de nationalité algérienne selon des sources concordantes, sont présentés ce lundi 17 octobre à un juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen après la découverte vendredi à Paris du corps d'une adolescente de 12 ans dans une malle, ont indiqué des sources judiciaire et proche de l'enquête. Une information judiciaire a été ouverte pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans en lien avec un viol commis avec actes de torture et de barbarie, viol sur mineur de 15 ans avec actes de torture et de barbarie et recel de cadavre, a précisé la source judiciaire. Le parquet a requis le placement en détention provisoire des deux suspects, a-t-elle ajouté. La femme, âgée de 24 ans et considérée comme la principale suspecte, avait été interpellée à l'aube samedi à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine). La suspecte, qui souffrirait de troubles psychiques, avait été aperçue sur les images des caméras de surveillance de l'immeuble où résidait la collégienne, prénommée Lola. Âgé de 43 ans, l'homme qui sera également présenté à un juge dans la journée est soupçonné d'avoir hébergé la suspecte et conduit un véhicule dans lequel elle se trouvait. Les parents de l'adolescente, inquiets de ne pas la voir rentrer du collège, avaient alerté la police de la disparition de leur fille ainsi que de la présence de cette jeune femme inconnue dans la résidence, située dans le 19e arrondissement de Paris. Boîte en plastique C'est finalement un SDF âgé de 42 ans qui a découvert une boîte en plastique opaque renfermant le corps de l'adolescente, dans la cour intérieure de l'immeuble où réside la famille de Lola. Le corps de la collégienne était dissimulé par des tissus, selon des sources proches du dossier. Deux valises cabine étaient posées à côté de la malle. L'autopsie pratiquée samedi a permis de déterminer que Lola était morte asphyxiée, a précisé une source proche de l'enquête. Les premières constatations avaient fait état de plaies importantes au cou. Au total, six personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de cette enquête menée par la Brigade criminelle de la police judiciaire parisienne. Quatre d'entre elles ont été libérées sans poursuite à ce stade. De multiples investigations ont été réalisées afin d'établir le déroulement des faits et le mobile des auteurs. Le rectorat a annoncé la mise en place de cellules de soutien psychologique pour les élèves et pour les personnels du collège où était scolarisée Lola et des écoles du secteur.