L'ancien président du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, a réitéré, le 2 septembre, son soutien au gouvernement actuel, Pedro Sanchez, dans son revirement sur le Sahara, un conflit dans lequel l'Espagne « a un engagement et une responsabilité particuliers », a-t-il souligné. Dans son allocution à l'ouverture d'un forum intitulé : « Les relations entre le Maroc et l'Espagne, hier et aujourd'hui », organisée par l'université Abdelmalek Essaadi de Tétouan, Zapatero a fait l'éloge de la position de Sanchez, qui soutient l'autonomie proposée par le Maroc. Pour l'ancien dirigeant espagnol, qui a déjà soutenu, à plusieurs reprises, en avril 2022, le changement de position de Sanchez sur l'ancienne colonie espagnole, ce changement « n'a pas seulement sa valeur dans les relations entre l'Espagne et le Maroc, mais dans toute la communauté internationale », car « l'Espagne est un pays qui a un engagement une responsabilité particuliers dans ce domaine ». En ce qui concerne les relations entre les deux pays, Zapatero a déclaré que « les peuples espagnol et marocain ont besoin de plus de compréhension, de dialogue, de rapprochement, et de moins de stéréotypes, afin de pouvoir bénéficier l'un de l'autre ». Bien qu'il y ait eu au cours des deux dernières décennies des « moments difficiles » dans ces relations, ils étaient « courts et passagers » et il n'y avait « aucune volonté de confrontation », a-t-il souligné, ajoutant que « c'est pourquoi les choses reprennent rapidement leurs cours et nous sommes face à un horizon positif de compréhension et de bonnes relations ». « Malgré les dernières difficultés survenues récemment, le commerce a continué à se développer, les importations et les exportations ont augmenté plus qu'avant la pandémie », a-t-il déclaré. Pour Zapatero, l'Espagne et le Maroc sont « des pays géographiquement proches qui entretiennent des relations étroites et peuvent contribuer à la construction de la communauté internationale pour atteindre le développement et la paix ». Dans leurs relations, « la résolution des conflits, la coopération entre les peuples et les nations, le respect de la diversité, de l'égalité et de la souveraineté des pays » devraient être primordiaux, a- t-il précisé, ajoutant qu' »il n'y a pas une culture supérieure à une autre, il n'y a pas une nation supérieure à une autre, il n'y a pas une religion supérieure à une autre, mais elles existent toutes pour se comprendre ». Accompagné de l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, Ricardo Díez-Hochleitner et de l'ancienne ministre du logement, María Antonia Trujillo, qui réside au Maroc, Zapatero a loué dans son allocution le traitement qu'il a toujours reçu au Maroc. « Les mots d'affection que j'ai toujours entendus pour moi au Maroc, depuis mon premier voyage, et je voudrais réitérer cette gratitude », a-t-il affirmé