L'Espagne a fermé son bureau administratif situé à Laayoune. On a appris que la mesure est officiellement entrée en vigueur le 13 février. Une décision prise en effet à l'occasion de la réunion tenue le 24 janvier à Rabat dans la résidence de l'ambassadeur Ricardo Díez-Hochleitner Rodríguez, entre la ministre des Affaires étrangères, Mme Arancha Gonzalez, et les consuls du pays ibérique accrédités au Maroc. Le bureau, installé dans une ancienne bâtisse occupée auparavant par l'armée espagnole, accordait quelques attestations administratives aux sahraouis ayant la nationalité espagnole et à leurs descendances. Il était surtout connu pour être un lieu d'archives des documents de la population locale sous l'époque coloniale, notamment les résultats du recensement de 1974, considérés par le Polisario comme la seule base pour l'organisation d'un referendum d'autodétermination au Sahara occidental. La fermeture de l'antenne contraint, désormais, les sahraouis concernés à se déplacer au consulat espagnol à Rabat. Une mesure qui devrait susciter des grincements de dents dans les rangs des partisans du Polisario qu'ils soient résidents dans les grandes villes du Sahara ou dans les camps de Tindouf en territoire algérien. D'aucun y voient une nouvelle manifestation de l'«abandon» de l'Espagne de ses «responsabilités historiques envers le peuple du Sahara occidental» et «une reconnaissance de la souveraineté marocaine» sur la province. Par ailleurs, on a appris que l'option d'un retour de ce bureau à Laayoune parait difficile dans le contexte actuel. Des voix sahraouies plaident au moins pour une relocalisation à Tarfaya.