Dans une interview, diffusée le 18 août par le journal électronique « Al-Aoual », Lahbib Choubani, qui ne cesse de défrayer la chronique par ses interminables scandales, s'est livré au jeu de confession en répondant aux questions du journaliste controversé Slimane Raissouni. Dans ce cadre, Choubani a tenu à préciser, qu'à l'exception de sa maison, il ne dispose d'aucun autre bien immobilier ou lot de terrain, à un moment où, tout au long de sa carrière politique, des terrains ont été cédés de manière légale et illégale à des investisseurs hommes influents, que ce soit à la province d'Er-Rachidia ou au niveau des autres régions du royaume, ajoutant qu'il a décliné plusieurs offres en l'objet. Au sujet de l'affaire des 200 hectares qu'il aspirait louer, pour y lancer un projet d'investissement (fourrage), Choubani a affirmé que ce dossier, qui remonte a six mois, n'a pas eu une suite favorable, d'autant plus qu'il s'agit d'un projet rentable, à même de répondre aux besoins des agriculteurs de la région en matière de fourrage, ajoutant que sa demande de location a été faite en total respect des lois en vigueur. De même, il a fait remarquer que seule la justice est habilité à trancher sur la légalité de sa démarche, notamment son droit, en tant que président de région, de lancer des projets d'investissements. Le problème réside, selon ses dires, dans l'attitude de certaines tribunes médiatiques qui ont récupéré politiquement cette affaire et tenté d'établir le parallèle entre ce dossier et le scandale dit « terrains des serviteurs de l'Etat », en relevant l'existence d'une réelle volonté d'écorcher l'image de cette nouvelle génération de politiciens réformateurs, incarnée par le PJD. Criant, comme à l'accoutumée, à la conspiration, Choubani note que les marocains ne doivent pas avoir une mémoire de lièvre quant à la campagne de dénigrement et de stigmatisation visant sa personne, comme l'illustrent l'affaire de sa candidature au cycle doctoral, ou encore celle des voitures 4X4 acquises en faveur de la région Daraa-Tafilalt. Autant d'indicateurs, soutient-t-il, qui renseignent sur les manœuvres orchestrées par certaines forces pour anéantir le modèle PJD. Ces agissements donnent, d'après lui, des résultats contre-productifs et ne font que renforcer la percée et la popularité du parti. Sur la marche critique à l'égard de sa personne, organisée àa Er-Rachidia par des acteurs locaux de la société civile, choubani a répliqué que cette action est une véritable « mascarade », dans la mesure ou la quasi-totalité des participants ont été ramenés d'autres villes et induits en erreur après avoir été persuadés de se diriger vers Er-Rachidia, non pas pour participer à une manifestation anti-Choubani, mais pour tenir des rencontres avec les élus à même de répondre à leurs doléances. Poursuivant dans sa lancée, Lahbib Choubani a laissé entendre que cette marche était une propagande au profit du candidat du PAM dans cette région, et n'est que la partie visible de l'iceberg, d'une stratégie, décidée dans « des chambres obscures » par des milieux occultes, pour freiner l'élan du PJD. Le vrai scandale, a-t-il soutenu, est l'attitude de certains organes de presse qui flirtent avec des partis politiques et des parrains de la corruption et de la prévarication au royaume, ce qui jette le discrédit sur la presse nationale et porte considérablement atteinte à son professionnalisme. Choubani a critiqué certains plumitifs qui se sont permis de faire des déductions utopiques, sur fond d'une affaire banale, à savoir la demande de location d'un terre, et de prétendre que Abdelah Saghiri n'a pas été mandaté tête de liste du PJD dans cette région à cause de la citation de son nom dans cette affaire, sans omettre, également, poursuit-t-il, les turpitudes d'un constitutionnaliste qui s'est permis de dire que le président de la région Daraa-Tafilalt fait l'objet d'une procédure de révocation. Il a nié, dans ce sillage, que le parti lui a notifié des reproches ou engagé des mesures disciplinaires à son encontre, excepté le fait d'avoir été contacté par un membre du secrétariat général du PJD, délégué par Benkirane, pour lui demander des éclaircissements sur le bienfondé de cette affaire. «L'objectivité et le pragmatisme politique veut une victoire du JD aux prochaines élections législatives, et les marocains ne peuvent en aucun cas supporter ou tolérer des pratiques antidémocratiques de nature à placer le parti dans les rangs de l'opposition dans la prochaine configuration gouvernementale », note-t-il. Et de conclure qu'il est « surréaliste de faire appel à un parti dont les agissements s'inscrivent à rebours des règles démocratiques, le PAM en l'occurrence, pour le présenter comme une alternative au PJD ».