« Après mon frère, le déluge».Tel semble être le slogan de Fatiha Choubani qui a défendu, bec et ongles, son frère Elhabib Choubani, président de la Région Draa-Tafilalet et une des grandes figures du Parti de la justice et du développement (PJD) qui se trouve en ligne de mire, depuis un certain temps, à cause de ses scandales à répétition. Fatiha Choubani qui trône du haut du sommet de l'association Réseau des femmes de l'Atlas-Tafilalet, n'a que l'embarras du choix pour amasser des millions de centimes sous forme de dons provenant de différentes régions et de l'étranger, et destinés à améliorer la situation des femmes de la région, des sommes dont elle n'aurait pu bénéficier sans le coup de pouce de son frère Elhabib, dont son passage au ministère chargé des relations avec le Parlement et la Société civile, lui a permis d'avoir un carnet d'adresses bien garni. Des sources bien informées ont confié à barlamane.com que Fatiha Choubani a signé plusieurs accords avec divers départements gouvernementaux et organismes étrangers qui lui permettent d'engranger des sommes importantes pour son association en échange de projets visant l'amélioration de la condition de la femme du Tafilalet, des projets divers qu'il est difficile pour n'importe quelle association de réaliser à elle seule. C'est ainsi que cette association a reçu un financement de la part du ministère de la Femmes, de la famille et de la solidarité que dirige sa « sœur » au sein du parti, Bassima El Hakkaoui, d'un montant de 140.000 dh destinés à lutter contre la consommation de la drogue, et un financement pour réaliser un observatoire de la violence conjugale à Er-Rachidia. Fatiha Choubani, à travers son association, a également reçu une bourse de la part du département de son « frère » du parti, Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des libertés, dans le cadre du projet Al Karama visant à soutenir els compétences féminines au sein des associations de femmes de la région Draa-Tafilalet. Au cours de la même année, cette même association a reçu un autre don de 140.000 dh de la part du ministère de l'Intérieur destinés à renforcer la représentativité de la femme au sein des conseils élus, et une autre bourse de 160.000 dh dans le cadre de l'Initiative nationale du développement humain (INDH) pour la réalisation du « Centre Insaf » chargé de recenser, d'examiner et de suivre les cas des femmes victimes de la violence dans la province d'Er-Rachidia. Il en est de même des bourses que lui ont accordée la Délégation des droits de l'homme que dirige Mahjoub el Hiba dans le cadre du projet égalités de genres dans les politiques, de la part du ministère de la Jeunesse et des sports pour le financement de festivals en faveur des enfants et de la jeunesse. Pour sa part, l'Union Européenne à, elle aussi, accordé une aide matérielle à l'association de Fatiha Choubani afin de financer plusieurs projets. Nonobstant le sort de ces financements et le niveau de réalisation de tous ces projets, il apparait clairement que l'association de Fatiha Choubani ne se contente pas uniquement de projets destinés à la femme, qu'elle semble d'ailleurs monopilser, mais se mêle également de festivals des enfants et de jeunes d'Er-Rachidia tant qu'il y a des financements. Pour toutes ces raisons, Fatiha Choubani est sortie défendre son frère Elhabib pour éviter un tarissement de ses sources d'influence et partant, celles de financement de l'association Réseau de femmes de l'Atlas-Tafilalet. On comprend à présent pourquoi Fatiha Choubani a traité de tous les noms d'oiseaux prés de 3500 personnes venues manifester la semaine dernière à Er-Rachidia contre la tentative de son frère de s'accaparer de 2 millions de m2 de terres collectives de Sallaliyines.