Aziz Akhannouch a été hué et sifflé lors de marge de la CAN féminine 2022, dans un contexte de flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants, également exacerbé par une sécheresse qui frappe de plein fouet le Maroc, tributaire de son agriculture. Le chef du gouvernement, au centre d'un débat houleux sur la collusion entre les affaires et la politique, est accusé par une campagne virtuelle de rester les mains croisées face à la cherté de vie et à l'inflation. Akhannouch, mal servi par la complaisance de quelques articles de presse (la MAP, Al Ousboue) peine à surmonter les critiques sur les conflits d'intérêt et l'enrichissement de l'élite au pouvoir, lesquelles minent son gouvernement. Les marges jugées excessives des distributeurs de carburants (dont sa société Afriquia), cristallisent les colères alors que les prix restent à un niveau alarmant malgré la dernière accalmie à l'échelle internationale. L'Afrique du Sud a remporté, samedi 23 juillet, à Rabat sa première Coupe d'Afrique des nations (CAN) féminine en battant le Maroc en finale 2 à 1, grâce à un doublé de son attaquante Hildah Magaia. Cette finale s'est disputée par une chaleur accablante, dans un stade du Prince Moulay Abdellah plein à craquer (45 000 spectateurs). Premier pays arabe à atteindre la finale de la CAN féminine, le Maroc quitte la compétition la tête haute après avoir éliminé le Nigeria, l'équipe favorite, déjà multi-couronnée et tenante du titre. Comme l'Afrique du Sud, il participera à la Coupe du Monde féminine dans un an en Australie et en Nouvelle-Zélande.