La société britannique Xlinks a lancé un appel d'offres pour réaliser des études géophysiques et géotechniques le long du tracé que devra parcourir le câble électrique sous-marin de 3 800 kilomètres qui reliera le Maroc et le Royaume-Uni, qui prévoit d'alimenter sept millions de personnes en énergie renouvelable générée dans le désert des foyers britanniques. Le câble à courant continu haute tension (HVDC) reliera un complexe solaire et éolien que Xlinks prévoit de construire à Guelmim, dans le sud du Maroc, avec le Royaume-Uni pour fournir de l'électricité à ce pays, affirment des sources concordoantes. Les études demandées par la société britannique visent à fournir des informations détaillées sur les caractéristiques géologiques des fonds marins le long du tracé du câble, qui traversera les fonds marins espagnols, portugais et français. La mission scientifique, qui durera 12 mois, comprendra également un balayage magnétométrique du fond marin pour détecter d'éventuelles munitions non explosées. Selon l'appel d'offres, publié sur la plate-forme delta-esourcing.com il y a deux jours, la date limite de réception des offres est le 22 février, a-t-on précisé. Selon les projections de Xlinks, la méga-installation – qui prévoit une capacité de 10,5 gigawatts – générera de l'énergie propre et à faible coût pour plus de sept millions de foyers au Royaume-Uni d'ici 2030, et pourra répondre à 8 % des besoins d'électricité dans ce pays. D'autre part, dans un rapport du gouvernement marocain sur le domaine public qui sera dédié en 2022 à l'investissement, l'Etat a promis de mettre à disposition de Xlinks une superficie de 150 000 hectares à Guelmim pour mener à bien son projet. Mardi dernier, la ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a annoncé que le Maroc allait revoir à la hausse son ambitieux plan d'énergies renouvelables pour dépasser l'objectif que 52 % de sa production énergétique provienne d'énergies propres d'ici 2030.