Les violences sexuelles enregistrées par les services de police et gendarmerie ont augmenté de 33 % en 2021, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur, notamment en raison d'une hausse des déclarations pour des faits anciens. Le ministère de l'Intérieur a annoncé, jeudi 27 janvier, que les violences sexuelles enregistrées par les services de police et gendarmerie ont augmenté de 33 % en 2021, notamment en raison d'une hausse des déclarations pour des faits anciens. Les indicateurs relatifs aux atteintes aux personnes sont en 2021 en forte augmentation et retrouvent cette tendance haussière d'avant la crise sanitaire : augmentation de 14 % pour les victimes de violences intrafamiliales, hausse de 9 % pour les victimes d'autres coups et blessures volontaires, selon le bilan provisoire de la délinquance réalisé par le service statistique du ministère de l'Intérieur. Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a fait valoir que la progression des atteintes aux personnes s'explique « principalement par la hausse, depuis le début du quinquennat, du nombre de victimes déclarées de violences intrafamiliales (+57 %) et de violences sexuelles (+82 %) ». « Ces tendances, ajoute le ministre, s'inscrivent dans le contexte de la libération de la parole et de la meilleure prise en considération de ce sujet par les forces de l'ordre. » Au total, le nombre de victimes de coups et blessures volontaires (sur personnes de 15 ans ou plus) enregistrées augmente très fortement en 2021 (+12 %, après +1 % en 2020 et +8 % en 2019). Les escroqueries en hausse En forte augmentation également, les escroqueries (+15 %, après +1 % en 2020 et +11 % en 2019). Selon le communiqué du ministre de l'Intérieur, elle « s'explique notamment par l'augmentation de la cyberdélinquance ». En revanche, Gérald Darmanin se félicite de la « baisse historique des atteintes aux biens entre 2017 et 2021 », citant notamment la diminution de 25 % des cambriolages sur la période. Les atteintes aux biens, après une année 2020 de forte baisse dans un contexte de pandémie, sont reparties légèrement à la hausse, à l'instar des vols sans violence contre des personnes (+5 %, après -24 % en 2020). Les cambriolages et les vols de véhicules sont stables (après respectivement -20 et -13 % en 2020). Concernant la lutte contre les stupéfiants, le nombre de mis en cause pour trafic augmentent de 13 % et ceux pour usage de 38 %, du fait notamment la mise en place d'une amende forfaitaire. Le bilan définitif de la délinquance pour 2021 sera publié en juin.