Sans s'attarder plus que nécessaire sur le dernier rapport sur le Maroc de HRW (Human Rights Watch), connu pour ses positions anti-marocaines, il nous faut au moins, à Barlamane.com, relever son écoute dirigée vers une seule version des faits, celle qui l'arrange et le parti pris contre les femmes. Quant aux positions hostiles au Maroc, pour s'en convaincre, il faut comparer le titre du long rapport nommé « Maroc et Sahara occidental » comme si le Sahara était une région séparée du royaume, avec le rapport sur l'Algérie dont le titre n'est pas « Algérie et camps de Tindouf » mais Algérie tout court, alors que ce pays y a élu une république faisant fi de l'ONU. La position de HRW est confirmée d'emblée et le procès d'intention aussi. Comme dit le proverbe anglais, certains livres se jugent à leur couverture. Concernant le pays de l'OPEP, HRW délivre un résumé de la situation en Algérie sans détailler et sans nommer les nombreux opposants et victimes du régime. Sans identité, leur sort est minimisé, voire occulté. Le rapport évite soigneusement de parler des Sahraouis de Tindouf. Pourtant, ils sont maintenus dans les camps sans liberté de circuler puisque sans carte d'identité ou carte de réfugiés. Et cela, le directeur de la communication de HRW-région MENA le sait parfaitement : il l'a spécifié quand il dirigeait le magazine Tel Quel puisqu'il a été un des rares journalistes autorisés (sous surveillance) à faire un reportage à Tindouf en 2008. Ainsi quel que soit leur sort, les Sahraouis des camps de Tindouf resteront anonymes comme s'ils n'avaient jamais existés. Cela a du faciliter la tâche à HRW pour occulter les exécutions extra-judiciaires commises par l'armée algérienne contre les habitants des camps, dont 2 brûlés vifs ont fait l'objet d'une communication des procédures spéciales et du rapport du secrétaire général de l'ONU. Cela a dû être pratique aussi, pour éviter le sujet de la sécurisation de Guerguarat et des communiqués intempestifs de la presse algérienne sur une pseudo guerre dans la zone tampon. Toutefois, en ignorant dans son rapport les camps de Tindouf, HRW, de facto, ne reconnaît pas l'existence d'état sahraoui. Par contre, dans le rapport sur le Sahara marocain, une seule version est dite, arborée et assumée : celle des séparatistes. Les différents liens principalement des articles de presse auxquels renvoie le rapport évoquent superficiellement la position officielle sans s'y arrêter, et s'attardent longuement sur des tweets et communiqués antérieurs de HRW donnant la parole uniquement à une seule partie. Comme si l'ONG assumait ne pas étudier sur le terrain tous les aspects de son rapport et/ou ne pas avoir les moyens logistiques et méthodologiques de vérification de ses convictions erronées. Pourtant si elle utilise les visioconférences pour parler aux séparatistes elle peut faire de même pour consulter toutes les parties. Les impasses du rapport concernent également les enquêtes menées par la justice marocaine et l'observation par les ONG nationales dès qu'un.e séparatiste crie aux brutalités policières. Et si, à titre d'exemple, le CNDH, Jossour, Adala- Justice au statut Ecosoc ou l'OMDH sises dans la capitale ne lui conviennent pas, d'autres ONG établies au Sahara et au retentissement international, existent. Comme le « Sahara Observatory For Peace, Democraty And Human Rights », connu pour ses plaidoyers à l'ONU, qui a pour présidente Aicha Duihi. Mais ne partageant pas les positions de Hassana Duihi, évoqué dans le rapport, cette ONG n'est certainement pas au gout de HRW. Quitte à dire une chose et son contraire. Ainsi la prétendue « résidence surveillée injustifiée » et autres dépassements contre la séparatiste Saultana Khayya est contredite par le biais de HRW elle-même qui déclare que « Khaya est connue localement pour ses manifestations d'opposition véhémente au contrôle du Maroc sur le Sahara. Elle manifeste souvent dans la rue, seule ou avec d'autres, agitant des drapeaux sahraouis et scandant des slogans indépendantistes devant les membres des forces de sécurité marocaines ». Plus encore, HRW s'inflige un double démenti dans son rapport via un autre communiqué en certifiant que Hassana Duihi, un autre séparatiste lui aussi évoqué dans le rapport de l'ONG, « a pu se rendre chez Khayya les 19 et 21 février au petit matin, selon ses propres propos ». Il serait intéressant de demander à HRW sa propre définition de la résidence surveillée et de personnes entravées dans leur circulation et liberté de manifester. Assez rare pour le souligner, HRW a eu la décence de ne pas inclure dans son rapport un énorme mensonge : l'ONG s'est abstenue de reproduire des allégations surréalistes, largement reprises par la presse espagnole, portant sur le présumé « viol de Saultana Khayya et son injection d'une substance chimique ». Pour rappel, cette fausse accusation avait été reprise dans les communiqués de la rapporteuse spéciale de l'ONU sur la situation des défenseurs des droits de l'Homme Mary Lawlor et « Amnesty international », ainsi que pendant la visioconférence tenue, le 17 décembre 2021, entre Saultana Khayya et les deux cadres de « HRW Ahmed Reda Benchemsi et Rothna Begum. Ce sursaut d'honnêteté restera dans les annales, car exceptionnel. L'attitude hostile et mensongère revient avec l'évocation des événements de Gdem Izig. HRW dénie au procès des criminels impliqués dans l'assassinat de 11 éléments de la force publique, les conditions d'un procès équitable. Et ce bien que les standards internationaux, au regard de la publicité des séances et de la présence d'une centaine d'observateurs et de juristes internationaux, du respect des droits de la défense et de l'accès à plusieurs de ses requêtes, (notamment l'audition des témoins à décharge et des rédacteurs des PV de la police judiciaire), ainsi que de la réalisation d'expertises médicales sur les accusés, qui se sont déroulées selon les normes internationales et dans le strict respect du protocole d'Istanbul, aient été observés. Mais HRW occulte la présentation par le Ministère public durant le procès des preuves irréfutables, à travers l'audition de témoins oculaires ayant identifié les accusés, la projection de séquences vidéos des actes de violence les accablant et la transcription des enregistrements de conversations téléphoniques, réalisée ssous la supervision du parquet général de Laayoune. Le rapport de HRW évoque également les cas de Maati Monjib et du ressortissant chinois Yidiresi Aishan, d'origine ouïghoure. La réalité est que les autorités judiciaires avaient demandé à Monjib d'exercer son droit d'assister à l'audience de son procès. Son absence et celle de sa défense à l'une d'elles émane d'une décision personnelle volontaire, contrairement aux allégations qui ont pu être relayées et qui dénaturent sciemment la vérité. Quant à Yidiresi Aishan, HRW n'est pas sans savoir, puisque la presse à l'international l'a relayé, que le royaume a reçu, le 20 décembre 2021, une communication du Comité contre la Torture (CAT/ONU) exhortant les autorités marocaines à ne pas extrader l'intéressé vers la Chine, jusqu'à l'examen de sa requête par ledit comité. À notre connaissance, à l'heure où nous écrivons ces lignes Yidiresi Aichan n'a pas été extradé par Rabat. L'hostilité irraisonnée au Maroc fait tomber HRW encore un cran plus bas en usant de la rhétorique facile selon laquelle un journaliste emprisonné est un journaliste muselé pour ses opinions. La détestation du Maroc fait oublier à l'ONG la voix des femmes violées par Omar Radi et Toufik Bouachrine. Elle évacue le décès tragique de l'une d'entre elles plongée dans une dépression sans fin, la semaine dernière. La victime de Taoufik Bouachrine était enceinte de surcroît. Quel message envoie l'ONG aux rescapées de Bouachrine et de Radi, si ce n'est que la faute est du côté des violées et des personnes vulnérables ? Est-il si difficile pour HRW de respecter la souffrance de ces femmes, et du militant LGBTQ+ victime sexuelle de Souleyman Raissouni ? Est-il si difficile pour HRW de faire pour une fois au Maroc son travail humanitaire d'ONG sans piétiner les droits des victimes et sans les sacrifier à l'autel de manipulations politiques ? Est-il si difficile pour cette ONG d'accepter qu'un pays africain et arabo-berbère soit jaloux de son indépendance, de sa souveraineté et de ses efforts démocratiques ? Que veut faire croire HRW au monde ? que tous les journalistes harceleurs et violeurs s'arrêtent à la rive nord de la Méditerranée ? Que ceux de la rive sud qui sont incarcérés sont tous des militants, pendant que ceux qui sont en liberté sont des agents au service de l'administration ? Que les femmes qui ont eu le toupet de dénoncer les viols méritent d'être muselées et emprisonnées ? Nous osons espérer, à Barlamane.com, que si c'était une femme cadre de HRW qui avait été en charge de ce rapport, elle n'aurait pas été aveuglée par autant de haine d'un pays au point de contribuer à fragiliser des victimes de viols. Quant à la vie au Sahara, les élus locaux ainsi que des ONG et institutions internationales de par leurs observations continues sur le terrain témoignent de l'attachement de la population locale à la marocanité du Sahara et des retombées positives du modèle de développement des provinces du Sud.