L'Agence de notation Fitch Ratings confirme la note souveraine du Maroc à «BB+» avec une perspective stable grâce à la faible volatilité du PIB avant la pandémie, mais aussi aux réserves de liquidité externes relativement confortables. Fitch Ratings a confirmé ce lundi la note «BB+» pour le Maroc. selon l'agence américaine de notation, cette note est soutenue par un historique de stabilité macroéconomique, reflété par une inflation et une volatilité du PIB relativement faibles avant la pandémie, une part modérée de la dette en devises étrangères dans la dette totale des administrations publiques et des réserves en devises relativement confortables. La même source explique que « Ces atouts sont contrebalancés par des indicateurs de développement et de gouvernance faibles, une dette publique élevée et des déficits budgétaires et courants plus importants que ceux de ses pairs ». « Les nouveaux engagements de dépenses resteront inférieurs à l'objectif annuel de 4% du PIB d'ici 2025, car les autorités chercheront à continuer de réduire le déficit », relève l'agence. Le déficit budgétaire de l'administration centrale (CG) devrait se réduire à 6,3 % du PIB en 2021, contre 7,7 % en 2020 (hors produits des privatisations), la reprise économique ayant entraîné une solide reprise des recettes. Les dépenses actuelles restent élevées en raison des dépenses de vaccination et d'autres soins de santé, ainsi que du début de l'expansion des services sociaux (2021 : 0,4 % du PIB) dans le cadre de nouvelles initiatives lancées l'année dernière. Fitch estime que les déficits budgétaires ne diminuent que progressivement à mesure que les dépenses liées au Nouveau modèle de développement du Maroc (NDM) augmentent. Cependant, l'agence estime que les nouveaux engagements de dépenses resteront inférieurs à l'objectif annuel de 4 % du PIB d'ici 2025, car les autorités s'efforceront de continuer à réduire le déficit. Les dépenses du NDM se concentrent sur la prestation de services sociaux, en particulier dans les domaines de la santé et de l'éducation, et sur l'expansion des prestations sociales. Fitch en estime le coût en 2022 à environ 1,3 % du PIB. Par ailleurs, Fitch s'attend à ce que les mesures de recettes prévues, notamment l'élargissement de l'assiette fiscale, l'amélioration de l'administration fiscale et la réduction des transferts des entreprises publiques, ne couvriront que partiellement les dépenses du NDM.