L'instabilité économique suscitée par la pandémie continue de payer facture à l'économie marocaine qui a de nouveau récolté d'une notation de « BB+ », par Fitch Ratings L'économie marocaine se voit à nouveau attribuée la note « BB+ » par l'agence de notation Fitch Ratings. Une note justifiée par « des indicateurs de développement et de gouvernance faibles, une dette publique élevée et des déficits budgétaires courants plus important que ceux de ses pairs ». Les analystes de Fitch ont également pointé du doigt, la vulnérabilité financière de certaines entreprises publiques, dont l'endettement devrait se situer à 27,7 % du PIB à la fin de l'exercice en cours. Autre point mix en exergue par l'agence de notation, la capitalisation du secteur bancaire, qu'elle estime « faible par rapport à notre évaluation des profils de risque des banques ».
Le Royaume ne semble ainsi pas prêt de récupérer son « Investment grade », qui lui avait été retiré en octobre 2020, après que Fitch est revue sa note à la baisse passant de « BBB- » à « BB+ ». L'agence de notation a par ailleurs, relevé le record de stabilité macroéconomique de l'économie nationale, porté par une inflation maîtrisée, une faible volatilité du PIB, une part réduite de la dette en devise étrangère dans l'ensemble de la dette des administrations publiques ou encore une réserve de devises assez confortable.
La note publiée par Fitch Rating s'est également intéressée au chantier du Nouveau Modèle de Développement, dont il estime les dépenses pour l'exercice 2022 près de 1,3% du PIB. « Fitch s'attend à ce que les mesures de recettes prévues, notamment l'élargissement de l'assiette fiscale, l'amélioration de l'administration fiscale et la réduction des transferts d'entreprises publiques, ne devraient couvrir que partiellement les dépenses du NMD ».