L'apparition du premier cas d'infection au nouveau variant du coronavirus Omicron au Maroc appelle au renforcement des mesures préventives, eu égard à sa grande vitesse de propagation, a affirmé le directeur du Laboratoire de Biotechnologie de la faculté de médecine et de pharmacie et membre du Comité national scientifique et technique, Pr. Azeddine Ibrahimi. L'apparition du variant Omicron au Maroc est tout à fait normale après sa propagation dans plus de 77 pays, a indiqué M. Ibrahimi qui était l'invité de M24, la chaîne d'information en continu de la MAP, mettant en garde contre sa propagation suite à la détection de ce premier cas. Quoique moins létal que d'autres variants du Covid-19, le danger d'Omicron réside dans son caractère contagieux et sa vitesse de propagation, de sorte qu'il est possible de voir le nombre des cas d'infection doubler dans deux ou trois jours seulement, a-t-il averti. La vitesse de propagation de ce variant, notamment parmi les groupes les plus vulnérables et les non-vaccinés suscite l'inquiétude de l'OMS, a-t-il rappelé. A cet égard, le professeur a cité l'exemple de la Grande Bretagne qui a enregistré plus de 70.000 cas d'infection uniquement mercredi, avec une possibilité que le bilan grimpe à 200.000 cas par jour selon les estimations, ce qui va conduire à des milliers de cas d'infection, a-t-il dit, notant qu' « aucun système de santé n'est capable de gérer cette situation ». Pour faire face à cette donne, M. Ibrahimi met l'accent sur la nécessité du respect des mesures préventives en vigueur, en l'occurrence la distanciation physique, le port des masques, la désinfection des surfaces et le respect des règles d'hygiène ainsi que le non rassemblement dans les endroits fermés. Il a également souligné l'importance de recevoir le vaccin anticovid, ainsi que la dose de rappel qui renforce l'immunité 48 heures après son injection. Le ministère de la Santé et de la protection sociale avait annoncé, mercredi, la détection d'un premier cas d'infection au nouveau variant du coronavirus Omicron chez une femme de nationalité marocaine à Casablanca. Le ministère avait ensuite indiqué que la patiente, dont l'état de santé est stable et ne suscite pas d'inquiétude, a été placée sous supervision médicale dans un établissement hospitalier de la ville de Casablanca, conformément aux mesures sanitaires en vigueur.