Algérie Part plus reprend une information qu'il estime inquiétante diffusée par le média espagnol Okdiario, selon laquelle « l'Espagne a subi une «restriction» de 54 heures dans l'approvisionnement en gaz de l'Algérie via le gazoduc Medgaz, qui relie le sol algérien et l'espagnol via Almeria » . C'est Enagás, société espagnole spécialisée dans l'acquisition, le transport, la regazéification et le stockage de gaz naturel, qui a émis « une alerte lancée sur le marché, dans laquelle l'opérateur énergétique espagnol a mis en garde contre une «restriction» supposée durer de lundi à mercredi » qui perturbe l'approvisionnement en gaz naturel par l'Algérie vers l'Espagne via le Medgaz. Le média espagnol relayé par Algérie Part plus, ce 2 décembre, relate que la cause de la baisse du débit est très alarmante : « Medgaz signale une restriction de débit. Medgaz est le gazoduc qui approvisionne l'Espagne en gaz depuis l'Algérie et c'est là que Sánchez a mis tous ses espoirs de maintenir l'approvisionnement sans problème après la fermeture du gazoduc du Maghreb, qui traverse le Maroc et atteint l'Espagne par le détroit ». Le média poursuit : « le lieu de détection de l'alerte de baisse d'approvisionnement a été Almeria, le point d'entrée du seul gazoduc qui reste ouvert en provenance d'Algérie. L'alerte a été lancée par le gestionnaire du tube Medgaz lui-même. Et l'explication ne cache pas que la baisse de l'offre s'est produite au point d'interconnexion du gazoduc », indique la même source qui montre sa vive préoccupation quant à la capacité réelle de « l'Algérie à tenir ses engagements « gaziers » envers l'Espagne ». En effet, le 30 novembre dernier, « le débit gazier est resté à un niveau minimum très bas de 2 703 GWh entre 6h00 et 19h00. Une longue période pendant laquelle les niveaux sont allés dans une bande étrangement réduite coïncidant avec un marché absolument stressé et avec des prix exorbitants. En fait, à 8h00 du matin, il a atteint un minimum même pas reflété par ce graphique car il était en dehors de la fourchette avec un niveau de 2 630 GWh. Et pendant ces 13 heures, le qualificatif même utilisé par Enagás pour la situation était « alerte », un niveau supérieur à celui de « vigilance », martèle Okdiario qui « tire à la suite de ses révélations des conclusions très glaçantes pour l'Algérie », insiste Algérie Part Plus. Ces informations soutient Algérie Part plus « ont relancé une vive polémique en Espagne concernant sa dépendance gazière vis-à-vis de l'Algérie qui lui fournit près de 45 % de son gaz naturel consommé localement ». Elles remettent en cause « le bien-fondé des assurances » du gouvernement algérien sur ses capacités à gérer les conséquences de sa guerre diplomatique contre le Maroc et sur les capacités réelles du Medgaz aussi. .