Une enquête a été ouverte pour des faits d'apologie de terrorisme et provocation à commettre des actes terroristes, susceptibles d'avoir été commis par un extrémiste notoire pro-Polisario. Les autorités espagnoles ont remis à leurs homologues marocaines un extrémiste notoire proche du Polisario. Il s'agit de Fayçal El Belloul, dont la déposition a été recueillie par la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ) ces dernières heures. La justice espagnole a décidé, le 4 avril, de l'extrader vers le Maroc. «D'après des éléments recueillis, cet individu légitimait le recours au terrorisme armé, la mort en martyr, la commission d'actes de terrorisme et le recours à la violence, la haine et la discrimination», rapportent des sources espagnoles. Un extrémiste pro-Polisario arrêté en Espagne pour «apologie du terrorisme» et «provocation à commettre un acte de terrorisme» devient, sous la plume du polémiste Ali Lmrabet qui a tweeté sur le sujet, un «activiste sahraoui», accusé «par la presse (sic!)» de «séparatisme». Drôle de description trompeuse et dilatoire consacrée à un individu accusé vouloir perpétrer des massacres ainsi que «l'éloge de la mort en martyr». Il y a des gens qui, chaque fois qu'ils trouvent une sottise à dire, ne la ratent pas. Ali Lmrabet ne se prête guère à l'expression d'opinions réfléchies et ne sert ordinairement que les seuls intérêts de la réclame de ses paradoxes. Les épithètes à effet ne sont que pour impressionner la galerie. À voir l'étrangeté des appréciations que porte sur l'extrémiste polisarien ce juge improvisé qu'est Ali Lmrabet, on est pris d'une inquiétude. Fayçal El Belloul «était prêt à commettre des attentats suicides afin d'assassiner des Marocains en Espagne, y compris des femmes et des enfants», rapporte La Razon. «Il a proféré des menaces constantes contre le Maroc sur les réseaux sociaux et a annoncé qu'il était prêt à agir. Il résidait à Basauri (commune basque, sud-ouest de l'agglomération de Bilbao) et avait été aperçu errant à proximité du consulat marocain à Bilbao. Le danger était évident, le Commissariat général à l'information (CGI) de la Police nationale l'a arrêté avant qu'il passe à l'acte» a-t-on mentionné. Il a été inculpé sur le champ. «L'interpellé, très radicalisé, est accusé d'exploiter des profils sur les réseaux sociaux pour encourager la réalisation d'actions terroristes et violentes contre des personnes et des institutions marocaines en Espagne et à l'étranger», selon des sources policières espagnoles. Après avoir été traduit en justice, il a été incarcéré. Les médias marocains ont rapporté que cet extrémiste «a diffusé ses menaces contre le Royaume sur sa page Facebook, mais, selon toute vraisemblance, il n'a pas l'intention de s'arrêter à ce stade». Des sources antiterroristes, consultées par La Razon, ont confirmé ces points et souligné la dangerosité de cet individu. L'opération a été menée par des agents du CGI, sous la coordination du Parquet de la Cour nationale et la tutelle de la Cour centrale d'instruction numéro 3. L'enquête a débuté en décembre 2020, lorsque la police espagnole a eu vent des activités d'un individu qui proférait des menaces extrêmement graves et violentes via les réseaux sociaux. «Ils ont découvert qu'il était obsédé par l'idée de commettre des actions violentes contre la population marocaine, en particulier contre tous les sahraouis pro-marocains» a-t-on indiqué. Cet extrémiste radical «faisait preuve d'une intense activité sur les réseaux sociaux, gérant de nombreux comptes et avec un grand nombre d'adeptes espagnols et étrangers qui s'élevaient à plus de 20 000 personnes, destinataires de ses proclamations incitant à la commission d'attentats contre la communauté marocaine et ses institutions» a-t-on détaillé. Cet extrémiste pro-Polisario «diffusait des vidéos dans lesquelles il haranguait et justifiait la perpétration d'actions terroristes, principalement contre tous les sahraouis pro-marocains. La gravité des publications, ainsi que la capacité d'influencer sa communauté d'adeptes, ont déterminé son arrestation immédiate. Au cours de l'opération, la police espagnole a saisi de nombreuses preuves, dont des moyens électroniques, des terminaux téléphoniques et de la documentation».