Le régime algérien ne décolère plus après des propos du président français rapportés le 2 octobre par le quotidien Le Monde accusant le système «politico-militaire» algérien d'entretenir une «rente mémorielle» en servant à son peuple une «histoire officielle» qui «ne s'appuie pas sur des vérités». En France, les réactions fusent, appelant à plus de fermeté contre le pouvoir actuel en Algérie. «Nous ne devons plus rien à l'Algérie, plus rien. Près de 60 ans après son indépendance, il est temps de normaliser nos relations avec elle et de la traiter pour ce qu'elle est : un pays ouvertement hostile à la France» tweeté, dimanche, Gilles Platret, membre de premier plan du parti des Républicains, en réaction aux dernières déclarations du président Tebboune. Nous ne devons plus rien à l'Algérie, plus rien. Près de 60 ans après son indépendance, il est temps de normaliser nos relations avec elle et de la traiter pour ce qu'elle est : un pays ouvertement hostile à la France. https://t.co/BSOEhw74Vf — Gilles PLATRET (@gillesplatret) November 7, 2021 Nouvelle prise de parole sur les tensions entre l'Algérie et la France. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune prévient, samedi 6 novembre, qu'il ne fera pas «le premier pas» pour tenter d'apaiser les tensions provoquées par des propos critiques d'Emmanuel Macron sur la nation algérienne. «Je n'ai pas de regrets. Macron a rouvert un vieux conflit de manière totalement inutile», dénonce le dirigeant algérien dans une interview accordée à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel (en allemand). «Si [le polémiste d'extrême droite Eric] Zemmour dit quelque chose comme ça, qu'importe, personne ne fait attention. Mais quand un chef d'Etat déclare que l'Algérie n'était pas une nation distincte, c'est très grave», a déclaré Tebboune. Dans ces conditions, «je ne serai pas celui qui fera le premier pas», prévient le chef de l'Etat algérien. «Sinon je vais perdre tous les Algériens, il ne s'agit pas de moi, mais d'un problème national», estime le président avant de continuer : «Aucun Algérien n'accepterait que je contacte ceux qui nous ont insultés»