Près de 200 personnes ont péri et des dizaines d'autres sont portées disparues après des jours d'inondations et de glissements de terrain en Inde et au Népal, indiquent les autorités des deux pays qui font état jeudi de 88 morts au Népal et 102 en Inde. Les fortes précipitations ont enseveli des maisons, coupé des routes et endommagé des centaines d'hectares de cultures notamment dans le nord du pays, selon les autorités indiennes qui appelaient les citoyens à plus de vigilance. Par ailleurs, le Département indien de la météorologie a émis une alerte rouge de nouvelles pluies violentes. Selon des climatologues, les conditions météorologiques de plus en plus imprévisibles et extrêmes qui ont frappé le sud de l'Asie ces dernières années sont causées par le changement climatique et exacerbées par la déforestation, la construction de barrages entre autres. En Inde, l'Etat himalayen de l'Uttarakhand (nord) a confirmé pour la seule journée de jeudi le décès de 55 personnes, dont cinq membres d'une même famille qui ont été ensevelis dans leur maison. Une situation si calamiteuse qui a nécessité l'intervention de l'armée indienne pour atteindre les milliers de personnes bloquées, et porter secours aux familles sinistrées. Le secrétaire aux catastrophes naturelles de l'Etat himalayen, Shri Murugeshan, a averti que le nombre de morts pourrait encore s'alourdir, de nombreuses personnes étant toujours portées disparues, dont 20 touristes qui faisaient du trekking sur un glacier. En Inde, les pluies de mousson sont attendues chaque année pour refaire le plein des réserves en eau, mais elles coûtent aussi la vie à des centaines de personnes. En 2018, près de 500 personnes avaient péri dans le Kerala, qui avait été ravagé par les pires inondations en près d'un siècle.