Les Marocains votent mercredi lors d'élections générales censées sceller l'avenir du PJD, à la tête du gouvernement depuis une décennie. La formation islamiste a remis en cause des irrégularités sans apporter de preuves. Le PJD a déclaré suiv[re] «avec une vive inquiétude le déroulement des élections au niveau national» disant relever «plusieurs irrégularités», a-t-il déploré dans un communiqué publié en fin d'après-midi. Anticipant une défaite qui se profile, le PJD a dénoncé «la distribution obscène d'argent» à proximité de bureaux de vote ainsi que des «confusions» sur certaines listes électorales, sans apporter des preuves. La fin de la courte campagne électorale, marquée par l'absence de grands meetings politiques pour cause de Covid-19, et les accusations d'achat de voix ont été débitées à foison. Alors que le vote est prévu jusqu'à 19H00 (18H00 GMT), le taux de participation atteignait 36% au niveau national à 17H00, selon le ministère de l'Intérieur. C'est la première fois que les 18 millions d'électeurs choisissent leurs 395 députés le même jour que leurs représentants communaux et régionaux. Ce qui pourrait réduire l'abstention. Le chef du gouvernement sera issu du parti arrivé en tête du scrutin législatif. Il est nommé par le roi Mohammed VI et chargé de former son exécutif pour un mandat de cinq ans. C'est la première fois depuis la tenue des premières élections au Maroc en 1960 que la répartition des sièges à la Chambre des représentants sera calculée sur la base du nombre d'électeurs inscrits et non des votants. Ce nouveau mode de calcul devrait handicaper les grands partis, au profit des petites formations. Seul le PJD s'y est opposé. La compétition électorale est caractérisée par l'absence de polarisation bien définie sur les choix politiques.