L'ex-porte-parole du président sud-africain Cyril Ramaphosa, soupçonnée de corruption dans l'attribution de contrats liés à la pandémie de Covid-19 et mise en congés depuis juillet 2020, va être mutée à un autre poste de la fonction publique, a indiqué la présidence mardi 31 août. Khusela Diko faisait l'objet d'une enquête après des révélations dans la presse selon lesquelles une société appartenant à son défunt mari avait obtenu de manière irrégulière un contrat pour la fourniture d'équipements de protection aux hôpitaux, en pleine pandémie de Covid-19. Mardi, la présidence sud-africaine a déclaré avoir finalisé une «procédure disciplinaire» à l'encontre de Khusela Diko «pour avoir omis de divulguer ses intérêts dans certaines entreprises». Khusela Diko «a reçu un avertissement écrit pour cette infraction», a indiqué la présidence dans un communiqué, ajoutant qu'elle retrouverait «un autre poste dans la fonction publique». Les accusations contre Khusela Diko et son mari ont été les premières d'une série de scandales liés à la pandémie de coronavirus, qui ont éclaté en Afrique du Sud l'année dernière. L'indignation générale suscitée par ces révélations a poussé Cyril Ramaphosa à redoubler d'efforts dans sa lutte contre la corruption qui gangrène le pays – l'une de ses principales promesses électorales. Khusela Diko, qui est actuellement en congé maternité, était mariée à un chef du royaume amaBhaca, Madzikane II Thandisizwe Diko. Il a succombé à une courte maladie en février.
