La justice écossaise a abandonné jeudi 26 août la procédure d'extradition de l'indépendantiste catalane et députée européenne Clara Ponsati, réclamée par l'Espagne pour la tentative de sécession de 2017, estimant ne plus être compétente en raison de son déménagement en Belgique. «La cour n'a aucune compétence dans cette affaire», a déclaré le juge Nigel Ross, mettant fin à plusieurs années de procédures en Ecosse concernant cette figure de la tentative de la sécession de la Catalogne en 2017. Le juge a expliqué que Clara Ponsati, 64 ans, avait notifié la justice écossaise en mai dernier vivre désormais en Belgique à la suite de son élection au Parlement européen et qu'il n'était donc pas possible de l'extrader depuis l'Ecosse. Son immunité levée par le Parlement Ancienne ministre de l'Education du gouvernement catalan, Clara Ponsati est accusée de «sédition» par l'Espagne après avoir pris part à la déclaration unilatérale d'indépendance de la Catalogne en 2017. Professeure d'économie à l'université écossaise de St Andrews, elle se trouvait visée par une procédure d'extradition examinée par la justice écossaise. Mais elle siège au Parlement européen depuis le 1er février 2020, au lendemain de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, après la réattribution de 27 des 73 sièges britanniques à des pays membres. Lors de l'audience de jeudi, «le tribunal avait déjà anticipé que Clara Ponsati ne se trouvait plus sous la juridiction de l'Ecosse et il a été décidé qu'elle devait être libérée, cette procédure d'extradition a enfin pris fin», s'est félicité son avocat Aamer Anwar à l'issue de l'audience. Clara Ponsati reste cependant réclamée par l'Espagne. En mars, le Parlement européen avait voté la levée de son immunité, comme celle des indépendantistes catalans Carles Puigdemont et Toni Comin. Pour ces deux derniers, la demande d'extradition se trouve déjà dans les mains de la justice belge. La tentative de sécession de la Catalogne avait déclenché une profonde crise politique en Espagne, que le nouveau gouvernement de coalition du Premier ministre socialiste Pedro Sanchez a promis de tenter de résoudre par la négociation.