Le régime algérien, acculé, a accusé une organisation indépendantiste kabyle basée à Paris d'être impliquée dans les derniers drames qui ont secoué le pays. Il a également mis en cause le mouvement islamo-conservateur Rachad établi à Londres. Le chef de ce dernier ne ménage pas ses mots. Un leader de l'opposition algérienne, Mohamed Larbi Zitout, a déclaré, dans une vidéo diffusée sur sa chaîne, que «beaucoup des faits dont le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a parlé lors de la conférence de presse qu'il a tenue sur la décision de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc ne sont que des mensonges». M. Zitout dénonce le constat de Lamamra selon lequel «il y a une inimitié historique entre les deux pays» une allégation sans fondement, soulignant que «le rôle des révolutionnaires algériens pour la date du 20 août 1955 dans les événements de Nord Constantine était en l'honneur du roi Mohammed V, exilé à la même date en 1953.» M. Zitout a souligné que «des centaines de Marocains ont pris les armes pour soutenir la révolution algérienne, notant que de nombreuses familles marocaines ont fourni de la nourriture et des vêtements aux révolutionnaires algériens pendant la guerre de libération.» Concernant la rupture des relations entre les deux voisins en 1976, M. Zitout a déclaré qu'elle «est survenue après l'expulsion par le régime algérien de dizaines de milliers de Marocains résidant en Algérie». D'autre part, M. Zitout a souligné qu'il n'y a aucune preuve de l'existence de bases militaires israéliennes au Maroc, soulignant qu'il existe des relations secrètes entre le gang au pouvoir en Algérie et Israël, défiant le régime militaire qu'il trouve une quelconque preuve de liant le mouvement Rachad a été impliqué dans des actes terroristes. Au final, M. Zitout a mis en garde contre l'embrasement général de la région si une guerre éclate entre les deux pays.