Une récente étude espagnole a révélé que « l'Andalousie et le Maroc sont plus vulnérables aux vagues de tsunami qu'on ne le pensait auparavant, car l'activité sismique dans la mer d'Alboran peut générer des vagues qui inondent les zones fortement peuplées de la côte sud de l'Espagne et du nord du Maroc, rendant les systèmes d'alerte actuels inefficaces ». L'étude, dirigée par des chercheurs du conseil supérieur espagnol de la recherche scientifique, et publiée dans la revue ''Scientific Reports'', a montré que la faille, telle que la celle d'Averroès qui s'est produite dans la région centrale du bassin d'Alboran, peut provoquer des vagues de tsunami allant jusqu'à 6 mètres de haut, pouvant atteindre la côte en seulement 20 minutes. La faille Id'Averroès à l'extrême nord-ouest montre une tranchée verticale allant jusqu'à 5,4 mètres, qui « aurait généré un séisme de magnitude 7 ». Selon les archives historiques, le dernier tremblement de terre résultant de ce phénomène pourra avoir eu lieu en l'an 365. L'équipe de chercheurs a également calculé le comportement des masses d'eau de la mer d'Alboran en cas de nouvel épisode sismique sur la faille. L'étude a analysé la faille pour révéler les zones côtières voisines qui pourraient être affectées par l'arrivée de ces vagues, ainsi que l'ampleur de la crue. Selon l'étude, et d'après les scénarios possibles, les vagues de tsunami se propageront en deux branches principales atteindront et noieront les secteurs fortement peuplés de la côte sud de l'Espagne et du nord du Maroc. Ces vagues peuvent atteindre jusqu'à 6 mètres de haut et mettront entre 21 et 35 minutes pour atteindre la côte. Feran Estrada, expert à l'institut des sciences de la mer, a prévenu que ces évènements seraient trop rapides, ce qui rendrait les systèmes d'alerte précoces actuels inefficaces. Il a souligné que « les vagues géantes peuvent constituer une menace pour les résidents côtiers, endommager les infrastructures marines et terrestres et provoquer une crise économique et environnementale ». Il considère que ces résultats sont « vitaux pour améliorer les procédures de planification visant à atténuer l'impact d'un potentiel tsunami »