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Pegasus : Edwy Plenel, ou comment porter la plume dans l'animosité antimarocaine
Publié dans Barlamane le 23 - 07 - 2021

Depuis presque une semaine, Edwy Plenel et ses thuriféraires mènent une croisade sans merci contre le Maroc. Ce nostalgique de Mao qu'on dit prêts à toutes les compromissions avec les radicaux de tous les bords a dévoilé une tenace rancune envers le royaume en marge de l'affaire Pegasus. Un homme dangereux qui confond ses propres idées avec la réalité.
On peut aisément se servir des mots du président du conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, et qualifier de «méthodes fascistes» la couverture de l'affaire Pegasus par Edwy Plenel et son site Médiapart. Manuel Valls, ancien premier ministre français, l'a accusé de «complaisance» et de «complicité intellectuelle» avec le terrorisme islamiste. Depuis presque une semaine, Edwy Plenel cible le Maroc au détriment de l'éthique de vérité et de responsabilité. La susceptibilité ombrageuse du maître voulait que tout ce qui se rapporte au Maroc s'agite dans les colonnes retentissantes de son site : le roi Mohammed VI, Abdellatif Hammouchi, les relations Maroc-France, la monarchie, la constitution, les renseignements extérieurs, et même le Sahara. Comment se fait-il qu'un journaliste qui a contracté par une longue expérience une pratique supérieure des hommes et des choses tombe dans ces écarts ? Dénigrer des hommes longtemps éprouvés au service du Maroc, dont les exemples et les faits d'arme doivent être l'enseignement des générations arrivant aux affaires, n'a rien de glorieux.
Depuis le divulgation de l'enquête controversée du consortium Forbidden Stories et Amnesty International, où il a été affirmé que des milliers de numéros de téléphone ont été recensés comme cibles potentielles du logiciel Pegasus, commercialisé par l'entreprise israélienne NSO, Médiapart a publié une dizaine d'articles à charge contre le Maroc, en se fondant sur une monographie écourtée, incomplète, insuffisante des données de l'enquête, quitte à tomber dans une tabloïdisation qui connote la quête de l'émotionnel et du sensationnel. Un déchaînement farouche et antipathique contre Rabat a fait explosion comme un feu souterrain qui a rompu ses digues. La liberté d'informer a dégêné bientôt en une licence effrénée pour souiller et dénigrer, et il n'est pas besoin de rappeler jusqu'à quel point certaines plumes de Mediapart ont poussé la violence de leurs mots.
Eric Dupond-Moretti, «un ami du Maroc» au gouvernement, est le dernier article au ton batailleur et suggestif contre le Maroc. Impliquer l'ancien avocat de Rabat dans une petite guerre mesquine où sont coulés tant de flots d'encre n'a aucune explication. «Il se trouve que l'actuel ministre de la justice français, bien en cour au Maroc, a été jusqu'à une date récente l'avocat du roi Mohammed VI. Le risque d'un nouveau conflit d'intérêts d'Eric Dupond-Moretti» glisse le pure-player cancanier.
Prenons aussi l'exemple d'Abdellatif Hammouchi. Peut-on trouver une raison plausible aux attaques passionnées que Mediapart a dirigées contre l'homme qui a aidé la France et d'autres pays à empêcher des attentats ? D'où vient ce déraisonnable acharnement contre un homme qui, par un tact heureux et une vive intelligence de l'esprit, a su se concilier les suffrages de ses pairs européens dont il soutient avec sympathie les travaux et les progrès ?
On pourra s'étonner de cet acharnement sans intermittences. Mais Médiapart était un peu dans la position d'un homme qui se noie. Il avait bien compris l'ampleur et la puissance des réactions qui déjouaient l'enquête bâclée, il avait voulu les étouffer dans son germe : la force lui avait manqué, et il avait à peu près laissé faire mais, se sentant entraîné par le torrent, il s'accrochait à toutes les branches ; il acceptait comme auxiliaires tous ceux qui se posaient en ennemis du Maroc.
Pour forcer à entendre les oreilles les plus sourdes, à comprendre les intelligences les plus épaisses, les autorités marocaines ont conçu dans les termes les plus explicites plusieurs communiqués sur l'affaire. Le Maroc «entend immédiatement saisir la justice française car il souhaite que toute la lumière soit faite sur les allégations mensongères de ces deux organisations qui avancent des éléments sans la moindre preuve concrète et démontrée», avait accusé Me Baratelli, déplorant un «procès d'intention médiatique, infondé et visiblement créé de toutes pièces pour déstabiliser la relation diplomatique profonde entre le Maroc et la France». Le royaume «entend ne pas laisser impunis les multiples mensonges et les fake news propagés ces derniers jours». Des déclarations repris à la légère par Médiapart.
Les injustices de cette polémique fabriquée, en tombant sur les piliers des nations, portent une atteinte funeste aux plus hauts intérêts. On voit des militants sans foi prendre parti pour l'étranger contre le Maroc : on ne sais quelle cause certains hommes aimeraient mieux épouser que celle de leur pays. Médiapart ne craint pas d'envenimer les délicatesses d'une nation comme la France qui ne s'est même pas déclarée blessée dans ses droits.
Les possibilités de l'avenir restent vigoureuses, en dépit des erreurs, des contresens et des torts de la presse opposante, la politique extérieure marocaine poursuit avec calme et succès sa marche et ses développements.
Celui qui clame son amour pour le régime liberticide algérien a tweeté en 2019 : «Pour contrôler les riches eaux du Sahara occidental, les Forces armées du Maroc utilisent des avions de chasse et patrouilleurs livrés par la France. Ces liens incestueux entre Paris et Rabat bloquent la résolution de ce conflit.» Tout en nuances. Ces derniers jours (et même avant) Edwy Plenel et ses équipes ont changé en un trafic vulgaire de commérages infondés ce qui est une magistrature, presque un sacerdoce. De ce moment le journalisme ne fut plus une affaire de conviction, de vérité, ne fut plus une puissance, mais une profession manipulée par les idéologies les plus nauséabondes. Quand les temps sont orageux, on ne peut mêler impunément ses cris aux tempêtes.
«Tout est pardonné», Edwy.


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