Des dizaines d'hectares de forêts à Khenchela, dans le massif des Aurès (nord-est de l'Algérie), ont été détruits par un incendie qui s'est déclaré dimanche, a indiqué lundi 5 juillet la Protection civile. Plus de 200 sapeurs-pompiers, appuyés par des gardes-forestiers, sont mobilisés depuis dimanche pour combattre le sinistre dans la forêt d'Aïn Mimoun, située dans la commune de Tamza. Cette futaie abrite des milliers d'arbres d'essences variées, selon la direction de la Protection civile de la wilaya (préfecture) de Khenchela, citée par l'agence officielle APS. Des soldats, des gendarmes et des volontaires se sont rendus sur les lieux pour participer à la lutte contre les flammes et aider à évacuer les familles habitant dans le périmètre de l'incendie, constitué de plusieurs foyers, selon la même source. Deux hélicoptères ont été dépêchés sur place ainsi que des renforts de la Protection civile venus de cinq wilayas (préfectures) limitrophes, selon la télévision locale. Ces feux de forêts saisonniers se propagent à cause du vent et de la canicule. Les services de sécurité ont ouvert une enquête afin de déterminer l'origine du sinistre, a indiqué APS. En 2020, plusieurs pyromanes avaient été arrêtés par les autorités à la suite de feux de forêts. Pays le plus étendu d'Afrique, l'Algérie ne compte que 4,1 millions d'hectares de forêts, avec un maigre taux de reboisement de 1,76%. Chaque année, le pays est touché par des feux de forêt. En 2020, près de 44.000 hectares de taillis sont partis en fumée. Les incendies qui se multiplient à travers le globe sont associés à divers phénomènes anticipés par les scientifiques en raison du réchauffement de la planète. L'augmentation de la température, la multiplication des canicules et la baisse des précipitations par endroit est une combinaison idéale pour le développement des feux.