L'ambassadeur représentant du Maroc auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, Omar Zniber, a démenti jeudi de manière catégorique les allégations contenues dans le communiqué de la rapporteur spéciale sur la situation des défenseurs des droits humains. Dans une lettre adressée à la rapporteur spéciale, M. Zniber a fait part "de la grande surprise et de la stupéfaction" ressentie par la mission permanente du Royaume, à la suite de la publication de ce communiqué «dont le contenu et les termes ne conviennent nullement au cadre de dialogue et de respect mutuel discuté et agréé, notamment lors de la dernière séance de travail tenue en date du 30 avril 2021». Il a rappelé que «les personnes faisant l'objet du communiqué, pour partie, ont été condamnées par la justice marocaine, pour des crimes graves commis, y compris l'assassinat de représentants des forces de l'ordre, condamnation prononcée par une justice indépendante et en présence d'observateurs internationaux, ayant reconnu de façon claire et impartiale, la validité de la procédure qui a conduit à ces condamnations». Pour ce qui concerne les autres également, la mission, a-t-il poursuivi, «a déjà transmis des éléments écrits, des réponses des autorités, qui comme vous l'avez reconnue vous-même, interagissent avec toutes les procédures, de façon honnête et responsable, à la différence de certaines parties qui veulent porter atteinte au Royaume du Maroc et à son intégrité territoriale, et dont se réclament les personnes auxquelles vous faites référence, et qui proclament leurs liens avec les milices armées du groupe séparatiste, qui prétendent mener actuellement une guerre contre mon pays». Dès lors, «vous comprendrez que le contenu de votre communiqué, faisant référence à de soi-disant associations pour la libération du colonialisme ou à des militants politiques dont vous jugez l'action pacifique, profite aux séparatistes, et les conforte dans leurs provocations continues, pour le seul but d'en faire de la propagande et du harcèlement, y compris vis-à-vis d'un certain nombre de procédures spéciales, dont la vôtre», a-t-il relevé. L'ambassadeur a également part de sa grande préoccupation du fait que "le communiqué de la rapporteur interfère avec les débats en cours dans le cadre de la 47e session du Conseil des Droits de l'Homme, qui depuis le début de cette Session, sont marqués par une violence verbeuse et agressive du représentant de l'Algérie et des soutiens intéressés des séparatistes, contre le Maroc". Il indiqué avoir déjà insisté sur la grave erreur commise dans la communication précédente de la rapporteur spéciale, sur le partage indu de sa communication, et «que vous avez aussi reconnu comme une erreur de votre part, dans les échanges que nous avons eus, le 30 avril, déjà signalé dans cette lettre», a-t-il souligné. M. Zniber a demandé à la rapporteur, au titre de l'impartialité et du code de conduire, encadrant son mandat, de faire part également, publiquement, des éléments qui lui ont été transmis, et «qui mettent en doute et démentent de façon catégorique les allégations auxquelles vous vous référez dans votre communiqué». Il a demandé de même à la rapporteur spéciale de «partager le contenu de cette lettre avec les titulaires de mandat indiqués dans votre communiqué».