Le Maroc envisage de passer à la vitesse supérieure dans ses relations reprises avec Israël en transformant son bureau de liaison diplomatique à Tel-Aviv en ambassade officielle dans un proche avenir, selon les sources du site Web d'information américain Axios. Nouvel indice sur politique du nouveau président américain envers le Maroc et le sort qu'il entend réserver à la proclamation de Donald Trump sur le Sahara. Selon Axios, Brett McGurk, le principal conseiller du président Biden pour le Moyen-Orient, s'est entretenu au téléphone il y a plusieurs jours avec le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita et a confirmé que l'administration Biden n'envisageait pas d'annuler la déclaration de Donald Trump relative à la souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara. «M. McGurk a demandé à M. Bourita de soutenir la nomination d'un envoyé de l'ONU pour le Sahara afin de renouveler le processus diplomatique sur la question et de faire avancer le processus de reprise des relations avec Israël» rapporte la même source. L'adhésion de la présidence américaine au plan d'autonomie proposé par le Maroc sur le Sahara ne souffre d'aucun doute, alors que le Polisario est accusé de compliquer les efforts du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans sa quête d'un émissaire pour le conflit au Sahara, poste anormalement vacant depuis près de deux ans, avec le refus du Polisario d'accepter plusieurs nominations. Trois compagnies aériennes israéliennes devraient lancer des vols directs au départ de Tel Aviv vers plusieurs destinations au Maroc ce mois. Des dizaines de milliers d'Israéliens devraient s'y rendre au cours de l'été. Les Etats-Unis ont adopté fin 2020 une «nouvelle carte officielle» du Maroc intégrant le territoire du Sahara au cours d'une cérémonie organisée à l'ambassade américaine à Rabat. Depuis que le Maroc a déployé le 13 novembre 2020 des troupes dans une zone tampon surveillée par les forces d'interposition de l'ONU à l'extrême sud du territoire, pour chasser des milices séparatistes qui bloquaient la seule route vers la Mauritanie, le dossier du Sahara a connu d'importantes évolutions. Alors que les troupes marocaines sont depuis restées sur leur position pour «sécuriser» cette route, Rabat a consolidé ses arguments au sein des instances internationales.