Le recrutement, par concours, au sein du Secrétariat général du gouvernement de Soumaya Benkirane, une des filles du chef du Gouvernement Abdelilah Benkirane, a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux avec ceux qui dénoncent ce conflit d'intérêt, et d'autres qui considèrent qu'elle a le droit comme tout citoyen de prétendre à un emploi, fusse-t-il du Secrétariat général du gouvernement. La fille de Benkirane a été admise au concours avec trois autres militants du Mouvement unicité et réforme (MUR, bras religieux du PJD) et de la jeunesse du PJD. D'aucuns n'ont pas hésité à pointer du doigt le chef du gouvernement l'accusant d'exploiter sa position en recrutant sa fille à quelques mois de la fin de son mandat. Selon un internaute, le fait que Soumaya passe l'oral devant une commission composée pour la plupart de fonctionnaires d'une institution présidée par son père, constitue en soi un conflit d'intérêt et relève du clientélisme. D'après cet internaute, Soumaya Benkirane aurait déjà passé trois autres concours, avec les mêmes conditions, sans pour autant avoir réussi à se faire recruter. Coté défense, on trouve l'ancienne ministre déléguée auprès du ministre de l'Enseignement supérieur Soumia Benkhaldoun (PJD), connue dans ce qui est désormais appelé scandale du « couple gouvernemental », allusion à son intention d'épouser, en juillet 2015, son collègue au sein du gouvernement, Elhabib Choubani, ancien ministre chargé des Relations avec le parlement et la société civile, qui était déja marié. Une affaire qui a défrayé la chronique à l'époque et qui a fini par les débarquer tous les deux du gouvernement. Sur sa page Facebook, l'ancienne ministre a félicité Soumaya Benkirane « connue pour ses valeurs morales et sa compétence », soulignant qu'il est « impossible » que cette jeune fille se fasse recruter grâce à des procédures obscures. « N'a-t-elle pas le droit de se présenter à un concours comme tout autre citoyen ? » s'est interrogée Soumia Benkhaldoun avant d'affirmer que jamais Benkirane n'intercédera en faveur de sa fille, autrement elle n'aurait pas eu besoin de passer un concours et aurait pu bénéficier, elle aussi, de licences d'exploitation de carrières de sables, et de pêche en haute mer, entre autres privilèges.