La crise des réfugiés rohingyas ne doit pas être oubliée, a alerté vendredi le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), appelant à «à un soutien renouvelé et fort de la communauté internationale en faveur» de ces civils qui ont fui le Myanmar. Pour l'Agence de l'ONU pour les réfugiés, la communauté internationale ne peut pas se détourner du sort des réfugiés rohingyas. «Cette crise ne doit pas tomber dans l'oubli», a déclaré lors d'un point de presse ce vendredi à Genève, Andrej Mahecic, porte-parole du HCR. Alors que la crise des réfugiés entre dans sa quatrième année, l'Agence onusienne estime que le Bangladesh a besoin d'un soutien international solide et durable pour assurer la sécurité et le bien-être des réfugiés rohingyas apatrides. «Tant les réfugiés rohingyas que le Bangladesh, qui les a généreusement accueillis pendant des décennies, doivent voir le monde se tenir à leurs côtés», a insisté M. Mahecic. «Ajoutant à la complexité de cette crise, la pandémie a aggravé les vulnérabilités des réfugiés et des communautés d'accueil», a-t-il ajouté. À ce jour, le gouvernement du Bangladesh, avec le soutien de la communauté humanitaire, a géré «efficacement la réponse à la Covid-19 et la propagation de la maladie dans les camps de Rohingya et les zones environnantes, bien que la trajectoire du virus reste imprévisible». Les besoins des réfugiés rohingyas vont au-delà de la subsistance et de la sécurité physique. «Les réfugiés, comme toute autre personne, ne peuvent pas être autorisés à attendre pendant des années sans avoir accès à l'éducation et sans avoir la possibilité de mener une vie décente et d'avoir un avenir digne de ce nom», a fait valoir le porte-parole du HCR. Selon le HCR, la communauté internationale doit non seulement maintenir son aide aux réfugiés et à leurs hôtes, mais aussi «s'adapter aux besoins nouveaux et émergents et poursuivre la recherche de solutions durables». Et la recherche de solutions durables doit rester axée sur le retour volontaire, sûr, digne et durable des réfugiés rohingyas dans leurs foyers au Myanmar, lorsque les conditions le permettent.