La défense des victimes de Brahim Ghali, chef des séparatistes, actuellement hospitalisé en Espagne sous un nom d'emprunt, a déposé une plainte auprès de la justice espagnole pour l'activation du mandat d'arrêt européen émis à son encontre. Dans une vidéo parvenue à Barlamane.com, Ahmed Mohamed Kher, président de l'Association des parents des Sahraouis victimes de la répression dans les camps de Tindouf, a souligné que le chef des séparatistes, admis dans un hôpital du nord de l'Espagne sous une fausse identité, doit être traduire en justice en Espagne pour les crimes qu'il a commis. «J'ai pris connaissance de la mascarade qui a eu lieu hier, à savoir la falsification des papiers d'identité du criminel qui a orchestré notre torture quotidienne à l'intérieur des camps de Tindouf (…) Nous regrettons que le gouvernement espagnol l'ait accueilli après qu'aucun pays ne l'ait accepté (…) Nous invitons les associations de défense des droits de l'Homme à manifester devant cet hôpital [NDLR : San Pedro à Logroño] et faire pression sur le gouvernement espagnol afin qu'il n'échappe pas à la justice», a-t-il indiqué. «Nous souhaitons que le gouvernement espagnol, la société civile et les organisations de défense des droits de l'Homme prennent fait et cause pour notre affaire (…) Nous nous attendions de vous [NDLR : l'Espagne] que vous soyez aux côtés des victimes. Nous sommes déçus par votre accueil de notre bourreau. La justice espagnole a promis d'arrêter ces tortionnaires (…) Ils doivent confirmer qu'ils sont à nos côtés en tant que victimes et honorer leurs promesses faites en 2008 et en 2016», a-t-il martelé. Même son de cloche chez Saadani Maoulainine, membre du Conseil royal consultatif des affaires sahariennes (Corcas), qui a souligné avoir déposé une plainte en 2007 contre Brahim Ghali, président de l'entité fantoche, qui a persécuté de nombreux Sahraouis marocains séquestrés à Tindouf. «Nous avons informé la justice qu'il est sur le sol espagnol. Notre avocat a déposé une plainte urgente pour son arrestation (…) Je demande que justice soit faite», a-t-elle souligné. Elle a également dénoncé la situation des séquestrés Sahraouis vivant dans les camps de Tindouf qui ont été forcés de vivre dans des conditions inhospitalières très difficiles. A noter que la défense des victimes réclame le déclenchement de l'action publique et une coopération accrue de la police espagnole pour procéder à l'interrogatoire de Brahim Ghali à l'hôpital, puis à son incarcération conformément au mandat d'arrêt émis à son encontre.