Les forces de sécurité marocaines mènent depuis le 13 novembre une vaste opération pour sécuriser définitivement la zone de Guerguerat, près de la frontière méridionale avec la Mauritanie, ont rapporté vendredi des médias mauritaniens. Après les travaux de remblai menés à Guerguerat sur la seule route menant à la Mauritanie, où des engins se sont affairés le long de la piste de sable qui conduit à la frontière, afin que les poids lourds puissent circuler librement dans les deux sens, le Maroc a installé un nouveau point de contrôle dans cette localité frontalière située à l'extrême sud-ouest du Sahara, d'après des médias mauritaniens. Un point établi dans la zone démilitarisée dite «Kandahar», placée sous la tutelle d'une force d'interposition de l'ONU, où les troupes marocaines sont restées déployées novembre 2020. Ceci intervient après que Rabat eut achevé la construction d'un mur de sable jusqu'à la frontière avec la Mauritanie, dont l'objectif est de «sécuriser définitivement le trafic civil et commercial sur la route de Guerguerat», a déclaré le chef de l'exécutif marocain. Cet axe routier est central pour le commerce vers l'Afrique de l'Ouest, notamment pour le transport marchandises en provenance du Maroc. En novembre 2020, une opération de l'armée marocaine à Guerguerat a été déclenchée pour rétablir le trafic routier coupé par les séparatistes. Le roi Mohammed VI avait averti qu'il demeurerait «fermement déterminé à réagir, avec la plus grande sévérité et dans le cadre de la légitime défense, contre toute menace» à la sécurité du Maroc. Concernant Guerguerat, le souverain a précisé que l'armée avait «rétabli la situation, réglé définitivement le problème et restauré la fluidité de la circulation», selon un communiqué diffusé après un entretien avec António Guterres, secrétaire général des Nations unies. La position du Maroc a elle été confortée par la reconnaissance par l'ex-président américain Donald Trump, en décembre d'une souveraineté marocaine sur la totalité du territoire du Sahara. Cette reconnaissance est assortie d'une enveloppe de trois milliards de dollars (2,4 milliards d'euros) pour le soutien financier et technique de projets d'investissements privés au Maroc et en Afrique subsaharienne.