Un G8 a accompli, vendredi 27 novembre, une visite dans la zone tampon de Guerguerat, affirmant dans la foulée le droit du Maroc de préserver son «intégrité territoriale» et la centralité du plan d'autonomie comme solution finale de ce dossier. Les patrons de huit partis politiques les plus représentatifs ont effectué, vendredi 27 novembre, une visite à la zone tampon de Guerguerat, à l'extrême sud du Sahara, quelques jours après l'opération de l'armée marocaine qui a installé «un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes», une opération qui s'est déroulée «sous les yeux de la Minurso», les forces d'interposition de l'ONU, sans «dégâts humains». Il s'agit de Saad Dine El Otmani du Parti de la justice et du développement (PJD, majorité), Nabil Benabdellah du Parti du progrès et du socialisme (PPS, gauche), Nizar Baraka de l'Istiqlal (Parti de l'indépendance, opposition), Aziz Akhannouch du Rassemblement national des indépendants (RNI, majorité), Abdellatif Ouahbi du Parti authenticité et modernité (PAM, centre gauche), Driss Lachgar de Union socialiste des forces populaires (USFP, majorité), Mohand Laenser du Mouvement Populaire (MP, droite) et Mohamed Sajid de l'Union constitutionnelle (UC, centre) Les huit partis ont salué dans un communiqué commun «la sagesse et la détermination du roi Mohammed VI dans la gestion du dossier de Guerguerat dans le respect absolu de la légitimité internationale», encensant «l'opération de l'armée marocaine qui a permis de restaurer la libre circulation» au poste-frontière de Guerguerat, dans le sud-ouest du Sahara, bloquée côté mauritanien par des «milices affiliées à des séparatistes», sur la route remontant de la Mauritanie et l'Afrique de l'Ouest. Le Maroc a mené des travaux de remblai dans ladite zone, concrétisés par la construction d'un mur de sable jusqu'à la frontière avec la Mauritanie, selon le chef du gouvernement Saad-Dine El Otmani. L'objectif de ce mur est de «sécuriser définitivement le trafic civil et commercial sur la route de Guerguerat», a-t-il dit dans un entretien à l'agence Reuters. Cet axe routier est essentiel pour le commerce vers l'Afrique de l'Ouest. Le communiqué des huit partis a affirmé «sa mobilisation derrière le monarque contre les agissements hostiles à l'intégrité territoriale marocaine, dans une région exposée au terrorisme, à la drogue, au trafic d'armes, à la traite d'êtres humains et au crime organisé». Le roi Mohammed VI avait affirmé son «attachement au cessez-le-feu», tout en avertissant qu'il demeurait «fermement déterminé à réagir, avec la plus grande sévérité et dans le cadre de la légitime défense, contre toute menace» à la sécurité de son pays. Concernant Guerguerat, le souverain a précisé que «le Maroc a rétabli la situation, réglé définitivement le problème et restauré la fluidité de la circulation», selon un communiqué publié après un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Le communiqué des huit partis salue, enfin, le soutien de la communauté internationale à la cause du Maroc, «désormais convaincue que le plan d'autonomie sous sa souveraineté est la seule solution viable pour clore définitivement ce différend»