Le procureur général du Roi près la cour d'Appel de Rabat a affirmé que le ressortissant français Broustail Manuel Pierre Angelo, arrêté le 6 mars dernier à l'aéroport Fès-Saiss, a déclaré, lors de sa présentation devant le parquet général le 18 du même mois, n'avoir subi aucune violence lors de sa garde à vue. Le parquet réagissait ainsi aux déclarations de l'épouse de l'intéressé postées le 22 mai dernier sur le réseau social Facebook, déclarations reprises par certains sites électroniques et dans lesquelles elle prétend que »son mari aurait été arrêté pour détention d'armes blanches servant pour couper la viande et qu'il aurait été maltraité par la police judiciaire qui l'a placé en garde à vue pour une durée de 13 jours et qui lui a attribué des aveux qu'il n'aurait pas faits ». Dans un communiqué relayé par la MAP, le procureur général souligne qu'aucune trace de violence n'a été constatée sur cet homme. De même source on précise que l'intéressé était arrivé le 6 mars 2016 à l'aéroport Fès-Saiss en provenance de France et le contrôle de ses bagages a permis la découverte de plusieurs armes blanches, dont un sabre et une matraque métallique, ainsi qu'une bombe lacrymogène et du matériel paramilitaire. Une perquisition avait également été effectuée à son domicile dans la ville de Sefrou qui s'est soldée par la saisie d'un pistolet à gaz, plusieurs cartouches à gaz, un fusil en plastique, des tenues militaires et des armes blanches, ajoute le communiqué, précisant que les investigations entreprises par la police judiciaire sous la supervision du parquet général ont révélé qu'il était un soldat de l'armée française avant sa révocation et qu'il avait déjà fait l'objet d'une procédure d'assignation à résidence en France pour des orientations confessionnelles extrémistes, avant qu'elle ne soit levée. De plus, de »multiples données indiquent que l'intéressé est soupçonné d'implication dans actes constituant des crimes terroristes », ajoute la même source. Le communiqué note que la personne interpellée n'a pas déclaré avoir subi une quelconque violence ou mauvais traitement lors de son interrogatoire préliminaire de la part du juge d'instruction devant lequel il a comparu le 18 mars en présence de sa défense. De même qu'il n'a fait aucune déclaration de ce genre lors de l'interrogatoire détaillé en présence de ses avocats, alors qu'il a reconnu la détention des objets saisis précités. Par ailleurs, la même source affirme que la durée de la garde à vue de l'intéressé était de 271 heures, sachant que la durée maximale dans les affaires de terrorisme est de 288 heures après prolongation, notant que le juge d'instruction a ordonné sa poursuite pour les faits qui lui sont reprochés et sa présentation devant la chambre criminelle de premier degré pour être jugé conformément à la loi. Le parquet général veillera à faire bénéficier l'intéressé de tous les droits garantis par la loi pour assurer les conditions d'un procès équitable, conclut le communiqué.