Plusieurs centaines d'étudiants ont manifesté ce mardi contre le pouvoir dans un nouveau geste de défiance à l'encontre du régime en place. Le 108e mardi du Hirak des étudiants a été marqué par l'organisation d'une grande marche à Alger, à laquelle ont participé des centaines d'étudiants, soutenus par une foule de citoyens, munis de pancartes, de drapeaux, et de banderoles. Les protestataires ont repris les slogans du Hirak, notamment le changement radical du régime politique, une justice indépendante, un Etat civil et non militaire, une Algérie indépendante, libre et démocratique. A Alger, la manifestation a démarré de la Place des Martyrs, pour rejoindre la Grande Poste, en passant par le Boulevard Amirouche, le Square Port-Saïd, puis la rue Asselah Hocine, étant obligé de dévier de son itinéraire habituel, en raison d'un déploiement important des forces de l'ordre, notamment à la Place Audin. A Béjaïa, les forces de l'ordre ont encerclé la faculté et réprimé les étudiants, les empêchant ainsi d'entamer leur marche. En parallèle, des centaines de retraités de l'armée ont organisé un sit-in à Bentalha, à 15 km d'Alger, pour protester contre leurs conditions de vie, en réponse les services de police ont usé de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Né en février 2019, pacifique et pluriel, le mouvement de protestation exige toujours le démantèlement du système en place depuis l'indépendance en 1962, synonyme à ses yeux d'autoritarisme et de corruption. Des dizaines de milliers d'Algériens redescendent dans les rues d'Alger et d'autres villes du pays, chaque mardi et vendredi, depuis le 2e anniversaire du soulèvement, confirmant la reprise de la mobilisation du Hirak.