Le Maroc envisage de légaliser l'usage thérapeutique de cette drogue, mais pour la deuxième fois, un communiqué de l'exécutif annonce un report des discussions sur le sujet. Le gouvernement marocain, qui a entamé l'étude d'un projet de loi relatif à l'usage légal du cannabis en vue d'être compléter et approuver lors du conseil du gouvernement du 4 mars, peine à se prononcer de manière définitive sur le sujet, alors que des divergences au sein du PJD relatives à cette question freinent toute détermination vers une annonce officielle. Le texte de loi consulté par Barlamane.com la création d'une autorité de régulation indépendante, «Agence nationale de régulation des activités liées au cannabis» chargée de développer un circuit agricole et industriel dans les régions autorisées à produire, ce qui permettra de favoriser l'essor d'un secteur économique, créateur d'emplois et de recettes fiscales. Les quantités produites légalement ne devront pas outrepasser les volumes nécessaires pour la production à caractère médical, pharmaceutique et industriel, a-t-on précisé dans le projet de loi, indiquant que les cultivateurs devront intégrer «des coopératives agricoles» et traiter absolument avec des sociétés autorisées. Le Maroc a réduit les surfaces de cannabis de 134 000 ha à 47.500 ha entre 2003 et 2011 dans le cadre d'un grand programme de reconversion, selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Face à l'inflation du nombre d'affaires liées au cannabis, légaliser l'usage thérapeutique de la filière permettra de se positionner sur un marché mondial «en croissance annuelle de 30% au niveau mondial et de 60% au niveau européen», d'après une note de Abdelouafi Laftit. Cela permettra aussi d'«améliorer les conditions de vie des cultivateurs et va les protéger des réseaux de trafics de drogue», selon la même source.